Une révolution juridique

Les victimes des changements climatiques sont de plus en plus nombreuses : catastrophes naturelles notamment dans les territoires ultra-marins, incendies en Corse et dans le Sud de la France, montée des eaux notamment sur le littoral aquitain, inondations, sécheresse, fonte des glaces… Pour y faire face, la communauté internationale a adopté en décembre 2015 l’Accord de Paris, visant à limiter le réchauffement à 1,5/2°C. L’Union européenne et la France s’étaient déjà engagées, à travers notamment le Protocole de Kyoto, le paquet climat-énergie, et la loi transition énergétique, à prendre leurs responsabilités sur la crise climatique en cours!

Mais la France est en retard : après plusieurs décennies de réactions tardives, nos émissions ont augmenté deux années de suite – sans parler de nos émissions importées qui explosent ! Nous accusons du retard sur le développement des énergies renouvelables, la sortie du nucléaire ou encore l’efficacité énergétique, et sommes sur une trajectoire largement supérieure aux objectifs adoptés, plus encore ceux relevant de l’Accord de Paris.

La crise climatique n’est pas une fatalité. Mais pour y parer, protéger au mieux la planète, la biodiversité, les droits humains d’aujourd’hui et de demain, celles et ceux qui en sont responsables doivent être légalement et pénalement contraints à agir sans délai. Notre engagement est de pallier au vide juridique qui permet aux pollueurs de continuer leurs activités sans sanctions, et ne laisse aux victimes aucune possibilité de faire valoir leurs droits face aux crimes environnementaux et climatiques.

La dérégulation des cycles climatiques nous amènera toutes et tous, sinon aujourd’hui, demain, à subir un préjudice écologique, moral, physique voire économique. Partout dans le monde, les citoyen.ne.s saisissent les tribunaux pour protéger leurs droits, ceux des générations futures et de la nature : Avec de nombreuses organisations à travers le monde, de l’Inde aux États-Unis, en passant par les victoires obtenues au Pakistan (mars 2015) et aux Pays-Bas (juin 2015), nous construisons un mouvement mondial pour la justice climatique pour que nos États aient enfin l’obligation d’agir pour protéger nos droits !