Guide d’action pour les collectivités

1.Le coût croissant du changement climatique

Dans le monde, le coût des catastrophes naturelles explose, tant et si bien qu’Henri de Castries, PDG du grand assureur Axa, indiquait déjà en décembre 2015 qu’“un monde plus chaud de 4 degrés sera impossible à assurer”.

En 2016, les catastrophes naturelles en France et en Allemagne ont coûté 6 milliards d’euros, soit autant que le “trou de la Sécu” en France. Le climat cause des pertes, et ce sont les gens qui payent et non les vrais responsables, qui eux, devraient payés. C’est aux multinationales de payer.

2.La responsabilité de ces pollueurs majeurs

En 2014, le rapport Carbon Major piloté par Richard Heede, désormais mondialement reconnu, révèle que 90 entreprises sont responsables de 63% des émissions carbone depuis 1751.

3.Répondre aux besoins de justice et de cohésion sociales, ainsi que d’ordre public

Les collectivités pointent enfin du doigt les inégalités sociales avec lesquelles le changement climatique impacte les citoyen-nes. Les plus pauvres paient le prix des lourdes conséquences des actes les plus riches, et personne ne sait ou ne veut faire payer les prix des conséquences aux plus riches. Si nous manquons encore d’études et de données en France, nous savons qu’en Angleterre, plus proche de nous, 16% des 10% les moins aisé-es sont exposé-es aux inondations contre 1% seulement des 10% les plus riches. 

4.Les collectivités victimes et actrices majeures de la protection du climat : inventer et construire un régime de responsabilité climatique 

Les villes et collectivités figurent parmi les premières victimes du réchauffement climatique : les villes les plus peuplées pourraient notamment voir leurs températures augmenter d’entre 7 et 8°C d’ici 2100, selon une étude de la revue Nature Climate Change. Les villes et collectivités se sont imposées dans les négociations et l’action climatique autour du monde. En réclamant réparation, les collectivités engagées dans des actions en justice climatique concrétisent cet engagement et contribuent à créer le cadre de la justice environnementale du 21e siècle.

Aujourd’hui, les discussions sur la prise en charge de l’adaptation et des pertes et dommages dus au changement climatique se concentrent au sein des conférences des parties des Nations-Unies mais le bilan reste tout de même mitigé.

C’est à la communauté internationale dans son intégralité qu’il est fait appel pour abonder le fonds mis en place, acteurs privés mais également publics. Et le États se montrent jusqu’alors incapables d’établir des dispositifs pour pertes et préjudices, c’est- à-dire un mécanisme de responsabilité supposé dissuader les pollueurs, de polluer. Un groupe de travail a été lancé lors de la COP23, avec pour mission d’analyser les montants qui pourraient être réclamés, et leurs pistes de financement.

Les collectivités doivent mettre en place une garantie efficace des droits dont disposent les personnes.

 

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