Who runs the world ? Youth !

Le vendredi 22 février, ils étaient entre 5000 et 8000 à défiler dans les rues de Paris, et des dizaines de milliers d’autres partout dans le monde. Leur moyenne d’âge : 16 ans. Leur constat : l’inaction climatique met en danger leur avenir.

Mené-es par des jeunes femmes de Belgique Anuna de Wever, Kyra Gantois, Adelaïde Charlier, de France avec Ysée Parmentier, et avec la présence exceptionnelle de Greta Thunberg, ces milliers de jeunes restent déterminé-es à faire la grève tous les vendredis jusqu’à ce que nos dirigeant-es engagent des actions concrètes pour préserver leur avenir. Chiche ?

Face à l’urgence climatique, le mouvement des grèves pour le climat a fait ses premiers pas en France le 15 février dernier.  Les étudiant-e-s et lycéen-ne-s étaient un peu plus d’un millier à se réunir pour ce premier vendredi de mobilisation. Pourquoi ? Demander au gouvernement de respecter ses engagements de réduction de gaz à effet de serre et protéger leurs droits. Leur moyen d’action ? Chaque début de semaine, les jeunes donnent une leçon au gouvernement et demandent la mise en œuvre immédiate d’une mesure pour atteindre la justice climatique. Si le gouvernement ne réagit pas, chaque vendredi, ils et elles se réunissent, et entrent en désobéissance pour porter leurs revendications.

Un mouvement mondial

Cette mobilisation s’inscrit dans un mouvement mondial qui se construit et se renforce semaine après semaine avec pour objectif une grève internationale de la jeunesse prévue le vendredi 15 mars. Sous l’impulsion de Greta Thunberg, la suédoise de 16 ans qui a lancé le mouvement de grève « Fridays for Future » en août 2018, le mouvement a grandi, a inspiré des milliers d’autres jeunes et s’est répandu sur plusieurs continents. D’abord repris en Australie, il a voyagé jusqu’en Europe de l’Ouest, où les mobilisations ont réuni plus de 35 000 jeunes à Bruxelles en janvier. Et cette mobilisation avait déjà commencé aux Etats-Unis, avec le mouvement This is Zero Hour créé par Jamie Margolin, qui avait mis plusieurs dizaines de milliers de jeunes dans les rues et devant le Pentagone en juillet 2018 et qui soutiennent et ont largement rejoint les actions en justice engagées par nos partenaires outre-atlantique Our Children’s Trust. This is Zero Hour a d’ailleurs lancé un large appel à soutien pour confirmer la tenue du premier procès climatique américain, que l’administration Trump ne cesse de faire repousser. A la tête de proue de ce mouvement historique, des jeunes femmes déterminées à bousculer le cours des choses, pour la préservation de leurs droits.  

« Pourquoi aller à l’école si notre futur est en danger ? »

Très souvent impulsé par des jeunes femmes lycéennes et collégiennes, ce mouvement veut obliger les gouvernements à agir pour protéger leurs droits et ceux des générations futures. En France, la jeune collégienne Ysée Parmentier a été la première à rejoindre la cause. L’inaction actuelle des dirigeant-e-s, des institutions qui nous représentent et des entreprises qu’ils subventionnent leur vole la chance d’un avenir prometteur. Le changement climatique n’est pas une menace future. Il s’agit d’ores et déjà d’une menace qui affecte les citoyennes et citoyens et leur fait subir des préjudices, qu’ils soient écologiques, moraux, physiques ou encore économiques. La dérégulation du climat menace dès aujourd’hui le futur des jeunes générations et des générations à venir. C’est pourquoi ils et elles se soulèvent et disent haut et fort que l’inaction climatique est illégale. Les responsables font la sourde oreille ? Sécher les cours et descendre dans la rue devient alors nécessaire pour les contraindre à l’action !

Notre Affaire à Tous apporte tout son soutien à ces jeunes qui se mobilisent et veulent changer le monde. Notre association, composée très majoritairement de jeunes femmes, juristes ou non, se réjouit de l’émergence de ces nouvelles modèles, et de cette énergie nouvelle impulsée avec détermination par ces jeunes femmes partout dans le monde. Depuis l’émergence de ce soulèvement de la jeunesse en juillet dernier aux Etats-Unis, nos membres ont rencontré et échangé avec nombre de représentant-e-s de syndicats et associations de jeunesse pour les accompagner dans ce combat si nécessaire pour la préservation de leur avenir, et leur donner la possibilité, immense, essentielle, d’avoir le choix. Ensemble, nous sommes convaincu-e-s que nous parviendrons à atteindre la justice climatique, en contraignant nos dirigeant-e-s à l’action. Nous soutenons les organisations françaises de jeunesse, lycéennes et étudiantes, appelons et accompagnerons avec la même détermination et énergie tout-tes les jeunes qui le souhaiteront à la mobilisation des jeunes le 15 mars prochain, sur tout le territoire français !