Catégorie : Actualités

  • CP / Il est urgent d’atterrir ! 18 associations demandent l’annulation de l’extension de Roissy face à l’urgence climatique

    Communiqué de presse – 6 décembre 2019

    Crédit : Carlos Ayesta

    Suite à la remise début octobre d’une lettre à destination d’Emmanuel Macron demandant l’annulation du projet de Terminal 4, extension de l’aéroport de Roissy, le préfet d’Ile-de-France a accepté de recevoir ce vendredi 6 décembre, des représentants des 18 associations signataires, en présence des préfets du Val d’Oise, de Seine et Marne, et de représentants d’ADP, de la DGAC et d’Air France. Ces associations de protection de l’environnement locales et nationales – dont Greenpeace, France Nature Environnement et les Amis de la Terre – ont à nouveau demandé l’annulation de ce projet d’infrastructure aéroportuaire, dont la construction débuterait en 2021, qui coûterait entre 7 et 9 milliards d’euros et pourrait accueillir jusqu’à 40 millions de passagers supplémentaires par an dès 2037, soit une augmentation du trafic de près de 40%.

    Selon les associations, le trafic aérien généré par le Terminal 4 provoquerait l’émission de 15 millions de tonnes équivalent CO2 supplémentaires par an. Or, pour atteindre l’objectif de neutralité carbone que s’est fixé le pays, il ne faudra pas émettre plus de 230 millions de tonnes équivalent CO2 en 2037. A cette date, le trafic lié au Terminal 4 représenterait donc à lui seul 7 % des émissions autorisées pour la France, et le trafic total de Roissy environ 20 %.

    Le groupe ADP, la DGAC et Air France n’apportent aujourd’hui pas de réponses à la hauteur de l’enjeu climatique, et de nature à compenser la croissance du trafic aérien qui serait consécutive à l’ouverture de ce nouveau terminal. “L’Etat doit se prononcer sur ce grand projet inutile et climaticide, qui équivaut à construire un nouvel aéroport en région parisienne. Car en termes de trafic, c’est comme si l’on ajoutait un nouvel “Orly” à Roissy”, détaille Françoise Brochot, présidente de l’Advocnar, association de défense contre les nuisances aériennes. “Ce projet ferait exploser le trafic aérien. Or nous savons qu’il n’existe aucune option concrète pour une aviation verte dans les prochaines décennies, que le recours aux agrocarburants ne fait qu’amplifier la déforestation, et que la compensation carbone, très contestée aujourd’hui, n’est pas une solution ”, souligne Audrey Boehly, membre du collectif citoyen Non au T4. “De plus, la croissance du trafic aérien n’est pas inéluctable”, ajoute Nicolas Forien, membre de l’association Oui au train de nuit. “Un plan d’investissement de grande ampleur dans le réseau ferroviaire, comme celui poussé par le gouvernement allemand, permettrait notamment d’offrir une alternative pour les trajets intra-européens”.

    Les associations demandent à rencontrer M. Macron ainsi que Mme la ministre Elisabeth Borne. “Alors que la COP25 vient de s’ouvrir, il est urgent de repenser la politique de transport de la France car la construction de cette extension aéroportuaire serait contradictoire avec nos engagements climatiques”, estime Eric Lombard du réseau international d’associations Stay Grounded. “Nous demandons au président de la République de mettre en cohérence les mots et les actes, comme il l’a fait  projet de centre commercial Europacity” souligne Chloé Gerbier de l’association Notre affaire à Tous. “Au nom de l’urgence climatique, nous réclamons l’abandon du Terminal 4, extension surdimensionnée, coûteuse et inutile de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle”, résume Michel Dubromel, Président de France Nature Environnement.

    Associations signataires : Collectif Non au T4, Advocnar, Stay Grounded, Réseau Action Climat, Notre affaire à tous, Amis de la Terre, Greenpeace, Fnaut, UFCNA, Alternatiba ANV-COP21 Paris, Youth for climate IDF, FNE, FNE IDF, Oui au train de nuit, MNLE, collectif pour le triangle de Gonesse, Alofa Tuvalu, TaCa Agir pour le climat.

    CONTACTS PRESSE :

    • Elodie Nace pour Alternatiba Paris
    • Audrey Boehly pour le collectif Non au T4
    • Françoise Brochot pour l’Advocnar
    • Chloé pour Notre Affaire à Tous et SuperLocal
    • Catherine Hurtut pour France Nature Environnement
    • Thierry Hubert pour France Nature Environnement IDF

    Lire la lettre à Emmanuel Macron sur ce lien

    Lire l’argumentaire climat du Terminal 4 sur ce lien

  • CP / People’s Climate Case : L’UE réaffirme que les familles impactées par la crise climatique ne devraient pas avoir accès à la justice européenne

    Communiqué de presse – 6 décembre 2019

    Le 3 décembre, les institutions européennes (Parlement et Conseil européens) ont soumis leur réponse à l’appel de la décision en première instance du Tribunal européen relevant de l’inadmissibilité du People’s Climate Case. Malgré une volonté politique affichée de l’UE d’une plus ambitieuse politique climatique, les institutions affirment que les familles plaignantes et l’association de jeunesse Sami, qui subissent les conséquences dévastatrices du changement climatique, ne devraient pas être entendues par les tribunaux européens.

    Malgré l’urgence climatique déclarée par le Parlement européen en amont de la COP25, celui-ci répond aux familles plaignantes de manière contradictoire : “la Charte des droits fondamentaux de l’Union Européenne réaffirme les droits dont jouit un individu. Cependant, ces droits n’ont pas de caractère “individuel” ou “personnel”.  Les droits fondamentaux des plaignants ne devraient donc pas être débattus dans un tribunal européen”. 

    Gerd Winter, avocat du People’s Climate Case déclare : “L’UE continue à défendre un paradoxe : plus les dégâts causés par l’inaction de l’UE sont importants et plus les victimes sont nombreuses, moins la protection des droits devrait être une priorité pour les cours européennes”.  

    Le Parlement et le Conseil soutiennent également que les plaignants devraient attaquer le manque d’ambition climatique de l’UE dans leurs juridictions nationales. Pourtant, dans leur recours, les familles plaignantes expliquent qu’une telle procédure n’est pas légalement possible, car un tribunal national ne peut prendre de décision que sur son objectif climatique individuel en tant qu’Etat membre. 

    Roda Verheyen, avocate principale du cas : “Les dirigeants de l’UE multiplient les déclarations reconnaissant l’amplitude de la crise climatique et l’importance d’actions climatiques plus fortes. Aujourd’hui, il est inacceptable que les institutions de l’UE repoussent les citoyens en dehors des juridictions européennes, au lieu de leur fournir une protection juridique”. 

    Dans le recours du People’s Climate Case, les familles et l’association de jeunesse Sami démontrent que l’objectif climatique de l’UE est insuffisant à l’horizon 2030 pour prévenir le changement climatique et protéger leurs droits fondamentaux à la vie, à la santé, au travail et à la propriété. Aujourd’hui, le Parlement européen appelle à une augmentation de l’objectif climatique de 40% à 55% de réduction des émissions de GES en 2030. Dans une lettre commune, un nombre croissant d’Etats membres soutient déjà ce nouvel objectif et incite le nouveau commissaire européen Frans Timmermans à l’adopter.

    En soutien au People’s Climate Case, Wendel Trio, directeur de CAN Europe déclare : “Le moment est venu pour les dirigeants européens de comprendre que l’urgence à agir concerne directement la vie et les droits fondamentaux des citoyens européens. Pour ces familles, le changement climatique est un combat quotidien. Elles ont mis leur confiance dans l’UE pour la protection de leur avenir et doivent être entendues. L’UE ne devrait pas avoir besoin d’une ordonnance du tribunal pour améliorer rapidement et substantiellement son objectif de réduction des émissions pour protéger leurs droits fondamentaux. 

    L’association CAN Europe appelle à une réduction des émissions de gaz à effet de serre de l’UE d’au moins 65% comparé aux émissions de 1990. Cet objectif doit être atteint dans la première partie des années 2020 pour que l’UE affirme son leadership dans le combat contre le changement climatique.  

    En photo : ‘Faces of the Climate Fight”, un photo reportage montrant les visages d’activistes et de témoins du changement climatique, ici. Les images de meilleure qualité peuvent être téléchargées ici.

    Contact presse : 

    CAN Europe : Goksen Sahin, CAN Europe Communications Coordinator, goksen@caneurope.org, +32 468 45 39 20

    Notre Affaire à Tous : Clothilde Baudouin, clothilde.baudouin@notreaffaireatous.org, 06 09 73 39 39


    Le résumé juridique du People’s Climate Case en anglais est disponible sous ce lien

    Tous les documents juridiques sont disponibles sous ce lien

  • CP / Recours gracieux contre le projet Open Sky à Sophia Antipolis

    Communiqué de presse – 5 décembre 2019

    Ce jeudi 5 décembre, l’association MySophiaAntipolis, conseillée par Notre Affaire à Tous dépose, aux côtés d’autres associations, un recours gracieux pour réclamer le retrait du permis de construire du projet Open Sky à Sophia Antipolis. MySophiaAntipolis lutte depuis plus de 3 ans contre ce projet de centre commercial gigantesque de 15 hectares, pour 100.000 tonnes de béton, à l’entrée de la technopole et en bordure de forêt.

    La bataille juridique est une nouvelle étape importante dans une mobilisation massive de longue haleine : une pétition regroupant 20.000 signataires, un référendum citoyen affichant 96% d’opposition, plusieurs manifestations regroupant des centaines de riverains et plus récemment, une lettre ouverte à l’Etat, cosignée par 22 associations.

    La mobilisation contre ce projet est emblématique des enjeux actuels, tant elle cristallise des oppositions variées dans une convergence des luttes : défense des petits commerçants, mobilité (doublement du trafic) et pollution, risques d’inondations (projet dans le bassin versant de la Brague ayant tué 4 personnes en 2015), réchauffement climatique, déficit démocratique d’un projet imposé aux riverains sans concertation préalable.

    En rejoignant la campagne SuperLocal, qui cartographie et met en réseau les collectifs luttant contre plus de 200 projets polluants ou injustes en France, MySophiaAntipolis bénéficie désormais de l’expertise juridique des bénévoles  de Notre Affaire à Tous

    Pour Raphaël Jolivet, membre du bureau de MySophiaAntipolis, “Philippe Journo, le promoteur du projet, déploie toute la panoplie du greenwashing pour faire passer une montagne de béton pour un projet écolo. Personne n’est dupe. Ces temples de la consommation sont des projets néfastes, d’un autre temps.”

    Pour Martin Jaubert, membre du bureau de Alternatiba 06, “La protection de nos communs naturels telle que la forêt est essentielle pour assurer la  protection des générations futures.”

    Pour Chloé Gerbier, responsable juridique au sein du projet SuperLocal pour Notre Affaire à Tous, “Ces projets imposés et polluants se multiplient et les citoyens luttent à armes inégales contre ceux ci. Tout le point du projet Super Local c’est de rendre aux citoyens les moyens d’exercer leurs droits”

    Contacts presse

  • Pour une Constitution française écologique et solidaire : Contribution à la Convention Citoyenne pour le Climat

    La Convention Citoyenne pour le Climat est une consultation citoyenne mise en place par le gouvernement afin de donner la parole aux citoyens et citoyennes pour accélérer la lutte contre le changement climatique. Réunissant cent cinquante personnes, toutes tirées au sort, elle a pour mandat de définir une série de mesures permettant d’atteindre une baisse d’au moins 40 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 (par rapport à 1990) dans un esprit de justice sociale. 

    Dans ce cadre, les associations à l’initiative de Notre Constitution Ecologique (Notre Affaire à Tous, CliMates, REFEDD, WARN) ont décidé de contribuer aux travaux de la Convention Citoyenne pour le Climat en présentant une proposition en faveur d’une constitution française écologique et solidaire.

    Dans le cadre de la réforme constitutionnelle lancée par le gouvernement en avril 2018, la coalition “Notre Constitution Écologique” (composée des associations CliMates, Notre Affaire à Tous, REFEDD et WARN!) a proposé d’amender l’article 1er de la Constitution française comme suit :

    « La France est une République indivisible, laïque, démocratique, sociale, solidaire et écologique. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. La République veille à un usage économe et équitable des ressources naturelles, garantit la préservation de la diversité biologique et lutte contre les changements climatiques dans le cadre des limites planétaires. Elle assure la solidarité entre les générations. Une génération ne peut assujettir les générations futures à des lois moins protectrices de l’environnement que celles en vigueur.

    Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée. La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales.»

    Néanmoins, le gouvernement a présenté le 28 août dernier un nouveau projet de loi constitutionnelle avec la formulation suivante : “La République favorise toutes les actions en faveur du climat et de la biodiversité”.

    Cette formulation non contraignante n’est pas à la hauteur des enjeux.

    Nous déposons donc aujourd’hui cette contribution pour que l’article 1er de la Constitution, qui énonce les principes fondateurs de la République française, garantisse la préservation de la biodiversité et l’obligation d’agir contre le changement climatique, dans le cadre des limites planétaires et le respect du principe de non-régression.

    Contribution

    La Constitution se situe en haut de la pyramide des normes françaises et les principes qu’elle énonce deviennent de plus en plus invoqués dans le cadre de contentieux environnementaux et climatiques, afin de remettre en cause certains projets de loi climaticides ou certaines (in)actions des pouvoirs publics.

    Bien que la Charte de l’Environnement soit déjà intégrée dans le bloc de constitutionnalité depuis 2005 et qu’elle ait donc valeur constitutionnelle, elle ne fait pas explicitement référence au climat et a fortiori à la lutte contre les changement climatiques.

    En outre, les recherches effectuées montrent que l’argument climatique est peu voire quasiment absent des décisions du Conseil constitutionnel lorsque ce dernier doit se prononcer sur la validité de lois au regard de la Constitution.

    D’où la nécessité de pouvoir inclure, notamment, l’obligation de lutte contre le changement climatique dans notre Constitution.

    En avril 2018, le gouvernement annonçait une réforme constitutionnelle visant, entre autres, à inscrire l’obligation d’agir contre le changement climatique et pour la préservation de la biodiversité dans la Constitution.

    C’est dans ce contexte que quatre associations (CliMates, Notre Affaire à Tous, le REFEDD et WARN!) ont lancé l’Appel pour une Constitution Écologique, soutenu à ce jour par près de 100.000 citoyens, entreprises et personnalités engagées, visant à proposer un amendement à l’article 1er de la Constitution avec la formulation suivante :

    « La France est une République indivisible, laïque, démocratique, sociale, solidaire et écologique. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion.

    La République veille à un usage économe et équitable des ressources naturelles, garantit la préservation de la diversité biologique et lutte contre les changements climatiques dans le cadre des limites planétaires. Elle assure la solidarité entre les générations.

    Une génération ne peut assujettir les générations futures à des lois moins protectrices de l’environnement que celles en vigueur.

    Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.

    La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales.»

    Cet amendement a été en partie validé par les députés à l’Assemblée Nationale le vendredi 13 juillet 2018 avec la formulation suivante : « La République agit pour la préservation de l’environnement et de la diversité biologique et contre les changements climatiques ».

    Néanmoins, le principe de non-régression et la reconnaissance des limites planétaires n’ont pas été retenus dans cette proposition d’amendement.

    La notion de limites planétaires est une notion scientifique qui renvoie aux grands équilibres interdépendants qui conditionnent l’habitabilité de la terre, c’est à dire à des seuils concernant 9 différents systèmes régulant l’équilibre de la planète qu’il convient de ne pas dépasser si l’on veut que l’humanité puisse continuer à vivre durablement sur la planète. Le “Rapport sur l’environnement en France” remis par le MTES le 24 octobre 2019 indique d’ailleurs que 6 des 9 limites planétaires sont déjà dépassées. Il est donc nécessaire d’inclure le respect des limites planétaires dans notre droit et dans notre Constitution.

    Le principe de non-régression implique quant à lui qu’une génération ne peut assujettir les générations futures à des lois moins protectrices de l’environnement que celles en vigueur. Il est donc primordial que ce principe soit inscrit dans notre Constitution afin d’empêcher le gouvernement de reculer en matière de protection de l’environnement et de lutte contre le dérèglement climatique.

    Par ailleurs, les débats sur la réforme constitutionnelle ont été sans cesse interrompus puis reportés jusqu’à ce que le gouvernement annonce, le 28 août 2019, son nouveau projet de loi constitutionnelle avec la formulation suivante :

    « la République favorise toutes les actions en faveur du climat et de la biodiversité».

    Une telle formulation constitue un recul en arrière et ne permet pas de répondre aux enjeux environnementaux actuels.

    En choisissant le terme “favorise “ plutôt qu’ “agir”, le gouvernement s’obstine à proposer des déclarations non contraignantes qui ne permettent pas de remettre en cause des politiques ou des projets climaticides.

    Le terme “agir” permettrait en effet d’instaurer des obligations à la charge de l’Etat dans ces domaines et de remettre en cause plus efficacement certaines lois climaticides portant atteinte à l’environnement.

    Ce même verbe permettrait aux citoyens une capacité de suivi plus concrète afin d’interpeller les pouvoirs publics sur la base des actes exécutifs et législatifs édictés/produits en faveur de l’atténuation et de l’adaptation.

    Par conséquent, il est essentiel que l’article 1er de la Constitution, qui énonce les principes fondateurs de la République française, soit modifié afin de garantir la préservation de la biodiversité et l’obligation d’agir contre le changement climatique, dans le cadre des limites planétaires et le respect du principe de non-régression.

    Pour plus d’informations : https://www.notreconstitutionecologique.org/

    Nous serions ravis de défendre ce projet devant vous. Marine Denis et Marine Yzquierdo, juristes chez Notre Affaire à Tous et membre du projet, se tiennent à disposition pour une audition.

    Contacts :

    • marine.denis@sciencespo.fr
    • marine.yzquierdo@gmail.com

    A propos

    “Notre Constitution Écologique” est une coalition de 4 associations (CliMates, Notre Affaire A Tous, le REFEDD et WARN !) ayant lancé en avril 2018 “L’Appel pour une Constitution Écologique”, un Appel signé par 100.000 citoyen.ne.s et soutenu par 95 organisations, 60 personnalités, 18 médias et 35 entreprises engagées.

    L’Appel pour une Constitution Écologique est disponible sous ce lien.

  • Un an après sa création, une nouvelle publication pour le JIEC !


    Ce jeudi 28 novembre, le JIEC – Journalistes d’Investigation sur l’Écologie et le Climat – dévoile une quatrième publication commune ! Le JIEC c’est quoi ? Initié par Notre Affaire à Tous en juillet 2018, ce groupe est composé de journalistes de cinq médias (Politis, Bastamag, La Revue Projet, Mediapart, Reporterre) pour documenter les conséquences du dérèglement climatique sur les populations, les territoires et la nature ! 


    Lire leurs articles

    Pour l’anniversaire de la première série d’articles, sortie le 27 novembre 2018, le JIEC étudie le climato-scepticisme en France ! Dans les sphères politique, scientifique, médiatique et le monde des affaires, des personnalités doutent toujours de l’urgence climatique, voire nie totalement le phénomène… Le travail d’investigation mené par le JIEC pointe du doigt ces scientifiques (Mediapart), médias (Politis), politiques (Reporterre) et entreprises (Bastamag) qui jouent le jeu de l’inaction et profitent de l’impunité des grands pollueurs ! Leur travail d’investigation a permis d’identifier trois catégories de nouveaux climatosceptiques : les climato-faussaires, les climato-relativistes et les climato-hypocrites. Tous leurs articles sont à retrouver sur le site du JIEC

    Notre partenariat sans précédent, alliant des journalistes de cinq médias que sont Politis, Bastamag, Mediapart, La Revue Projet et Reporterre, et une association, Notre Affaire à Tous s’est renforcé tout au long de l’année 2019 ! La volonté de documenter les impacts du changement climatique sur le territoire français devient de plus en plus forte à mesure que les témoins et victimes se font de plus en plus visibles : inondations, canicules, sécheresses, incendies, hausse du niveau de la mer sont tant de phénomènes aux conséquences désastreuses pour les populations… 

    Il y a un an, le JIEC publiait conjointement une première série de portraits, qui a permis de mettre des premiers visages sur des témoins de différents territoires, de la région parisienne à La Réunion, en passant par les vignobles du Sud Ouest, et le littoral Atlantique, montrant les conséquences immédiates de l’inaction de l’Etat. Cette documentation s’est renforcé en avril, avec une deuxième publication qui a permis de faire entendre la voix de celles et ceux qui sont encore aujourd’hui inaudibles, contrairement aux personnalités étudiées dans cette nouvelle enquête.

    Pourtant, depuis novembre 2018, la réalité de l’urgence climatique a gagné du terrain : plus de deux millions de citoyennes et citoyens ont apporté leur soutien à l’Affaire du Siècle. Les foules ont aussi pris d’assaut les rues de France pour dire ensemble : stop à la destruction du climat ! La convergence des mouvements et des générations s’est formée pour dire que nous n’avons pas le temps d’attendre et que la perpétuation des inégalités climatiques est une atteinte aux droits humains.

    Pour Notre Affaire à Tous, c’est ensemble, grâce à l’action collective, que nous parviendrons à faire advenir la justice climatique et environnementale. Nous remercions le JIEC pour ce travail précieux et cette collaboration rare entre association et médias.

  • CP / La France doit être pionnière sur la reconnaissance des limites planétaires

    Communiqué de presse, 28 novembre 2019

    Ce mercredi 27 novembre a eu lieu l’examen de la proposition de loi pour la reconnaissance du crime d’écocide déposée par le député Christophe Bouillon (PS). Suite au rejet en bloc par « un front commun LREM, LR et RN » de ce texte, les associations Nature Rights, Notre Affaire à Tous et Wild Legal appellent à un sursaut politique en prévision du vote en séance publique qui se tiendra le 5 décembre prochain à l’Assemblée nationale. 

    Les associations partenaires mènent également un travail transpartisan depuis plusieurs mois afin de réunir les parlementaires de tous bords dans l’objectif d’aboutir à un consensus. Le texte initialement déposé par des députés socialistes a ainsi fait l’objet d’un travail de fond et de nombreux échanges. Il devrait être amendé pour inscrire les limites planétaires dans le droit français et ainsi se hisser à la hauteur des enjeux de la crise écologique et sociale actuelle. 

    Une nouvelle définition de l’écocide devrait aussi être proposée intégrant ces limites, fruit du travail de plusieurs juristes – Valérie Cabanes, Marine Calmet et Paul Mougeolle – et repris par Christophe Bouillon, rapporteur de la proposition de loi. Elle définit comme acte d’écocide « toute action délibérée tendant à causer directement des dommages étendus, durables, irréversibles ou irréparables à un écosystème ou ayant un impact grave sur le changement climatique, l’érosion de la biodiversité, les cycles de l’azote et du phosphore et leurs apports à la biosphère et aux océans, l’usage des sols, la déplétion de la couche d’ozone, l’acidification des océans, la dispersion des aérosols atmosphériques, l’usage de l’eau douce ou la pollution chimique, commise en connaissance des conséquences qui allaient en résulter et qui ne pouvaient être ignorées ».

    Cette définition repose sur la reconnaissance de l’impact grave sur les neuf processus et systèmes régulant la stabilité et la résilience du système terrestre, identifiés dès 2009 par une équipe internationale de 26 chercheurs, menés par Johan Rockström du Stockholm Resilience Centre et Will Steffen de l’Université nationale australienne. 

    « La reconnaissance d’un crime contre notre maison commune, le crime d’écocide, ne doit pas être vécue comme une contrainte mais comme le moyen de protéger les droits des générations futures. Nous atteignons un point de non retour concernant le dérèglement climatique et l’érosion de la biodiversité, c’est maintenant qu’il faut agir, demain sera trop tard. » Valérie Cabanes, Présidente d’Honneur de Notre Affaire à Tous

    Le terme « écocide » a déjà été employé par le Président de la République pour qualifier les incendies qui se sont déroulés en Amazonie. De la même façon, il a déjà déclaré en 2017 que le « seuil de l’irréversibilité a été franchi » pour le changement climatique. Il est aussi à noter qu’en France, le dernier rapport sur l’état de l’environnement publié par le Ministère de la Transition écologique et solidaire lui-même en octobre 2019 fait l’aveu que la France a dépassé 6 des 9 limites planétaires. Le rapport explique « qu’outre le fait de constituer un cadre d’analyse novateur, l’approche inédite des limites planétaires correspond à la nécessité d’actualiser les informations environnementales en offrant aux citoyens et aux décideurs une compréhension plus globale de la situation nationale» . Dans ce contexte, selon Valérie Cabanes, « il est impératif que ces limites soient hissées au rang de normes juridiques pour mieux cadrer l’activité industrielle quand celle-ci menace les grands équilibres planétaires et compromet notre avenir commun. »

    L’outil que représente les limites planétaires n’est pas nouveau. Le « Rapport sur l’état de l’environnement » de l’Agence européenne pour l’environnement rendu en 2010 hisse les limites planétaires au rang de « priorité environnementale ». La Commission européenne exploite ce concept en 2011 afin de définir ses objectifs :  « D’ici à 2050, l’économie de l’UE aura cru de façon à respecter les contraintes de ressources et les limites planétaires ». Ban Ki Moon, secrétaire général des Nations unies, évoque, lui aussi, lors de l’Assemblée générale de 2011 les limites planétaires comme outil de mesure scientifique. S’adressant aux dirigeants du monde, il déclare : « Aidez-nous à défendre la science qui montre que nous déstabilisons notre climat et dépassons les limites planétaires à un degré périlleux ». 

    « Forages pétroliers, mines et autres projets dangereux se succèdent sans qu’on soit capable de redresser véritablement la barre pour se réaligner avec nos objectifs de protection du climat et de la nature. Pour que nous, citoyens mobilisés, puissions agir, il faut que la loi s’aligne sur les principes régulant la terre et qu’elle garantisse la protection du vivant. C’est tout l’enjeu de cette proposition de loi ». Marine Calmet, Présidente de Wild Legal et juriste pour NatureRights

    Avec la reconnaissance des limites planétaires, les dirigeants de Total n’auraient d’autre choix que d’adopter des mesures climatiques drastiques afin de se prémunir de sanctions pénales en matière d’écocide. Une telle loi permettrait de renforcer substantiellement la protection du climat et des écosystèmes planétaires”. Paul Mougeolle, responsable du groupe multinationales de Notre Affaire à Tous.

    Contact presse : 

  • Recours Locaux / Revue de presse

    En parallèle de la lutte frontale contre la politique climatique du gouvernement avec l’Affaire du Siècle, nous nous attaquons aux manifestations de cette politique : les projets imposés et polluants.

    Février 2021

    Ouest France, 18 février 2021

    Zad du Carnet. Le recours d’une association écologiste

    Jeudi 18 février, le Mouvement national de lutte pour l’environnement a déposé un recours au tribunal de Saint-Nazaire, soutenu par l’association Notre affaire à tous et des riverains du site. Ils évoquent, dans ce recours, « l’illégalité » des travaux prévus sur le site du Carnet. Ils s’interrogent notamment sur l’existence d’une déclaration de projet, pourtant obligatoire lorsqu’un aménagement affecte de manière notable l’environnement.

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    Reporterre, 18 février 2021

    Un recours déposé contre les travaux d’extension du Grand Port maritime de Nantes-Saint-Nazaire

    Jeudi 18 février, l’association Mouvement national de lutte pour l’environnement 93 ainsi que des particuliers riverains soutenus par Notre Affaire à tous ont décidé de déposer un recours au tribunal de Saint-Nazaire contre les travaux d’extension du Grand Port maritime de Nantes-Saint-Nazaire sur une zone naturelle de l’estuaire de la Loire.

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    Reporterre, 18 février 2021

    Près de Soissons, la bataille d’un maire contre une usine de laine de roche

    Le maire de Courmelles, près de Soissons, a décidé de ne pas accorder de permis de construire à l’usine de laine de roche du groupe Rockwool, une position rare pour un élu local. Les opposants, réunis en collectif, craignent des dommages sur les terres et des rejets de substances néfastes pour la santé et les bâtiments historiques.

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    Challenges, 15 février 2021

    Artificialisation des sols: quatre questions pour comprendre ce phénomène préoccupant

    SERIE 1/3 – La Loi climat a été présentée mercredi 10 février en conseil des ministres. Tout un volet est consacré à la lutte contre l’artificialisation des sols, une ressource naturelle souvent oubliée. Définition de ce phénomène aux enjeux environnementaux, économiques, sociaux… et politiques.

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    La Croix, 11 février 2021

    «Plus adapté aux enjeux actuels», le projet d’extension de l’aéroport de Roissy abandonné

    Le gouvernement a abandonné jeudi le projet controversé d’extension de l’aéroport international de Roissy via la construction d’un quatrième terminal, jugeant qu’il n’était «plus adapté aux enjeux actuels», une annonce qui a néanmoins suscité la méfiance des opposants à ce chantier colossal désormais mort-né.

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    Le Huff Post, 11 février 2021

    À l’aéroport de Roissy, le projet de nouveau terminal abandonné

    Trois ans après l’arrêt de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), le projet d’extension de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, est lui aussi abandonné. Il est jugé “obsolète” à l’heure de la lutte contre le réchauffement climatique, a annoncé ce jeudi 11 février la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili au journal Le Monde.

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    L’Info Durable, 11 février 2021

    Abandon du projet d’extension de l’aéroport de Roissy: les ONG dubitatives

    Un collectif d’ONG opposées à la construction d’un quatrième terminal à l’aéroport de Roissy a réclamé jeudi des « garanties » au gouvernement après l’annonce de l’abandon du projet, s’inquiétant d’une augmentation possible malgré tout des capacités de l’aéroport.

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    La Gazette des Communes, 8 février 2021

    Sur les projets d’aménagement, la contestation montre ses nouvelles facettes

    Loin d’être enterrée par la pandémie, la fronde contre certains projets portés par les collectivités passe par des actions coups-de-poing. « Le travail des ONG a permis de mettre plus de visibilité sur les luttes et donc plus de personnes se sentent à même de contester des projets locaux », constate Chloé Gerbier.

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    Septembre 2020

    Le Moniteur, 18 septembre 2020

    Le dispositif sites industriels « clés en main » devant la justice

    L’association « Notre affaire à tous » a déposé ce 17 septembre un recours en annulation devant le Conseil d’Etat contre l’annonce par l’exécutif en juillet dernier, des 66 nouveaux sites « clés en main ».

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    Actu Environnement, 17 septembre 2020

    Sites clés en main : Notre Affaire à Tous dépose un recours devant le Conseil d’Etat

    L’association Notre Affaire à Tous a annoncé ce jeudi 17 septembre le dépôt d’un recours devant le Conseil d’Etat contre les nouveaux sites « clés en main » dévoilés le 20 juillet par le Gouvernement.

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    Libération, 16 septembre 2020

    Tribune : Marchons pour réduire le trafic aérien

    Devant l’urgence climatique, des personnalités civiles, scientifiques et militants se rassembleront, partout en France, le 3 octobre pour défendre une réduction du trafic aérien et un plan de reconversion du secteur pensé avec les salariés.

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    Juillet 2020

    20 Minutes, 8 juillet 2020

    Convention citoyenne : le gouvernement va-t-il faire machine arrière sur le moratoire des zones commerciales

    Les défenseurs d’un gel des installations des grands centres commerciaux craignent que le chef de l’État ne fasse demi-tour concernant les entrepôts de e-commerce. A Rosny 2, un collectif se bat contre l’extension du deuxième centre commercial le plus rentable de France.

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    Reporterre, 6 juillet 2020

    Des collectifs demandent un moratoire sur les projets de centres commerciaux et logistiques

    Lundi 6 juillet, 68 collectifs locaux d’habitants de toute la France mobilisés contre des projets de zones commerciales ou entrepôts de e-commerce ont adressé une lettre ouverte au Président de la République. Une semaine après son allocution à la Convention citoyenne pour le climat au cours de laquelle il s’est déclaré favorable à un moratoire sur les équipements commerciaux, les citoyens exigent l’application «immédiate et sans restriction» de la promesse présidentielle.

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    Juin 2020

    France 3 Auvergne Rhône-Alpes, 22 juin 2020

    Projet Neyrpic à Saint-Martin-d’Hères : rejet du référé déposé par des opposants pour suspendre le chantier

    C’est un nouveau rebondissement dans le feuilleton judiciaire qui entoure le projet Neyrpic à Saint-Martin-d’Hères (Isère). Le référé suspension déposé par des opposants contre l’exécution du permis de construire a été rejeté par le tribunal administratif de Grenoble, jeudi 18 juin.

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    Le Dauphiné Libéré, 22 juin 2020

    Le référé suspension déposé par les opposants au projet rejeté

    Le tribunal administratif de Grenoble a rejeté, le 18 juin, le référé suspension déposé à la fin mai par les opposants au projet Neyrpic – en l’occurrence l’association “Neyrpic Autrement” aidée par la structure de juristes pour le climat “Notre affaire à Tous” – qui réclamaient l’arrêt du chantier dans la commune de Saint-Martin-d’Hères.

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    Ouest France, 15 juin 2020

    L’association contre l’allongement de la piste Caen-Carpiquet, dépose un recours contentieux

    Après avoir déposé un recours gracieux le 19 décembre 2019 contre ce schéma d’aménagement, l’Association contre l’allongement de la Piste Caen-Carpiquet, soutenue juridiquement par l’association « Notre Affaire à tous », dépose un recours contentieux afin de demander l’annulation du Schéma de cohérence territorial de Caen-Métropole.

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    Reporterre, 12 juin 2020

    Deux associations déposent un recours pour empêcher l’allongement de la piste de l’aéroport de Caen-Carpiquet

    Vendredi 12 juin, l’association contre l’allongement de la piste Caen-Carpiquet (Acapacc), accompagnée par Notre affaire à tous, a déposé un recours en annulation du Schéma de cohérence territorial (SCoT) de Caen Métropole, qui définit les grandes lignes de l’utilisation des sols sur le territoire.

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    Sud Ouest, 6 juin 2020

    Un droit de l’environnement assoupli pendant la crise : exceptions ou tendance de fond ?

    Des ONG s’inquiètent de dérogations accordées ces dernières semaines, redoutant qu’elles ne s’inscrivent dans une tendance de fond. Coup de canif dans la protection de l’environnement, ou simples arrangements pendant la crise du coronavirus avant un retour à la normale ?

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    Mai 2020

    L’info Durable, 27 mai 2020

    Des ONG dénoncent un arrêté permettant de « contourner les règles environnementales »

    Plusieurs ONG ont annoncé mercredi déposer un recours devant le Conseil d’Etat contre un récent décret permettant aux préfets de « déroger » à des normes notamment environnementales pour autoriser certains projets.

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    Reporterre, 27 mai 2020

    Quatre associations attaquent le décret permettant de déroger aux normes environnementales

    Pendant le confinement, Reporterre avait alerté des dangers que soulevait un récent décret pris par le gouvernement le 8 avril dernier : il permettait aux préfets de déroger à des normes réglementaires dans des champs d’application aussi vastes que la construction, l’aménagement du territoire, l’urbanisme ou l’environnement.

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    Le Figaro, 27 mai 2020

    Des ONG dénoncent un arrêté permettant de «contourner les règles environnementales»

    Plusieurs ONG ont annoncé mercredi déposer un recours devant le Conseil d’Etat contre un récent décret permettant aux préfets de «déroger» à des normes notamment environnementales pour autoriser certains projets.

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    La Relève et la Peste, 27 mai 2020

    Quatre associations attaquent en justice le décret permettant aux préfets de déroger aux normes environnementale

    Aujourd’hui les Amis de la Terre France, Notre Affaire à Tous, Wild Legal et Maiouri Nature Guyane déposent un recours devant le Conseil d’Etat afin d’obtenir l’annulation du décret du 8 avril 2020, qui généralise le droit des préfets à déroger à de nombreuses normes réglementaires, notamment en matière environnementale.

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    L’Humanité, 27 mai 2020

    Le droit commun environnemental monte en défense devant le Conseil d’Etat

    La crise du coronavirus va-t-elle sonner la fin du début d’un État de droit environnemental ? Quatre ONG s’en inquiètent, qui viennent de déposer un recours devant le Conseil d’État demandant l’annulation d’un décret gouvernemental pris pendant le confinement, dont la teneur le laisse entendre.

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    Environnement Magazine, 27 mai 2020

    Décret de droit de dérogation des préfets : quatre ONG déposent un recours

    Les quatre ONG, les Amis de la Terre, Notre affaire à tous, Wild Legal et Maiouri Nature Guyane, déposent un recours devant le Conseil d’Etat, pour obtenir l’annulation du décret du 8 avril 2020.

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    Mr Mondialisation, 27 mai 2020

    Un décret contournant les normes environnementales attaqué en justice 

    Ce mercredi 27 mai, quatre associations attaquent en justice un décret permettant aux préfets de déroger aux normes environnementales. Ce décret, adopté pendant le confinement sous couvert d’intérêt général et de relance économique, ouvre la boîte de Pandore aux projets polluants et dévastateurs en termes écologiques. Ce qui n’est pas sans conséquence sur le droit de l’environnement français, pourtant déjà bien affaibli. Explications.

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    Actu Environnement, 27 mai 2020

    Droit de dérogation préfectoral : quatre associations attaquent le décret devant le Conseil d’État

    Faire annuler le décret du 8 avril 2020 qui généralise le droit des préfets à déroger à certaines normes, notamment dans le domaine de l’environnement. Tel est l’objet du recours déposé mercredi 27 mai devant le Conseil d’État par Les Amis de la Terre France, Notre Affaire à tous, Wild Legal et Maiouri Nature Guyane.

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    Les Echos, 18 mai 2020

    Nouveau recours contre le projet de Terminal 4 à Roissy-CDG

    Quinze associations ont déposé un recours en contentieux contre le Schéma de cohérence territoriale de Roissy-Pays-de-France. Elles demandent l’annulation du document d’urbanisme concernant l’aménagement du triangle de Gonesse et la création du Terminal 4, une extension de l’aéroport de Roissy-CDG.

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    Le Parisien, 14 mai 2020

    Roissy : une nouvelle étape dans la contestation du terminal T4

    Quinze associations réclament d’une même voix l’abandon du projet de terminal T4 et la protection des terres agricoles du Triangle de Gonesse. Elles viennent de déposer un recours en contentieux contre le Schéma de cohérence territoriale de Roissy-Pays-de-France (SCOT). Ce document d’urbanisme rend en effet possible, entre autres, la construction d’un nouveau terminal au sein de l’aéroport Charles-de-Gaulle et permet également de construire sur les parcelles actuellement cultivées du territoire.

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    Journal de l’Environnement, 14 mai 2020

    Recours contentieux contre le T4 et le Triangle de Gonesse

    Plusieurs associations ont déposé, mardi 13 mai, un recours contentieux pour obtenir l’annulation du Scot de Roissy-Pays de France qui définit l’aménagement de deux projets controversés : l’urbanisation du triangle de Gonesse et le futur Terminal T4 de l’aéroport de Paris Roissy-Charles de Gaulle. 

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    Actu Environnement, 13 mai 2020

    Extension de l’aéroport de Roissy : dépôt d’un recours contre les documents d’urbanisme

    Le combat contre l’extension de l’aéroport de Roissy se poursuit : 15 associations déposent, mercredi 13 mai, un recours demandant l’annulation du document d’urbanisme définissant l’aménagement du territoire de Roissy Pays de France. Le recours vise le Schéma de Cohérence territoriale (Scot) qui s’appuie sur deux projets : l’urbanisation du triangle de Gonesse et le Terminal 4, extension de l’aéroport de Roissy CDG. 

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    Mars 2020

    Novethic, 2 mars 2020

    Jugée non-conforme à l’Accord de Paris, l’extension de l’aéroport londonien d’Heathrow a été rejetée

    La cour d’appel d’Angleterre a rejeté l’extension de l’aéroport londonien d’Heathrow et a motivé sa décision en s’appuyant sur l’Accord de Paris. « La décision britannique devrait faire jurisprudence », veut croire Chloé Gerbier, de Notre affaire à tous. L’association est actuellement engagée avec le collectif SuperLocal dans des batailles juridiques auprès de trois projets considérés comme polluants à Paris-Charles de Gaulle, à Caen et à Beauvais.

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    Février 2020

    Usbek et Rica, 28 février 2020

    Le projet d’extension de l’aéroport londonien d’Heathrow est rejeté au nom du climat

    La justice britannique a estimé que l’extension contrevenait à l’Accord de Paris visant à limiter le réchauffement climatique. En France, 13 collectifs sont mobilisés contre plus d’une dizaine d’extensions d’aéroports prévues. Trois collectifs locaux ont monté des dossiers juridiques avec l’aide de l’ONG Notre Affaire à Tous, à Paris-Charles de Gaulle contre le projet de Terminal 4, à Caen et à Beauvais. 

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    Journal de l’Environnement, 27 février 2020

    La justice britannique s’oppose à l’agrandissement d’Heathrow

    Dans un arrêt, rendu jeudi 27 février, la Cour d’appel d’Angleterre estime que le royaume a bafoué ses engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris. Une décision dont les ONG comptent bien se servir. En basant sa décision sur l’Accord de Paris le juge Keith Lindblom, «relie l’aviation à la neutralité carbone, ce qui n’était pas le cas dans l’Accord de Paris. Voilà ce qui change fondamentalement», estime Chloé Gerbier, juriste à Notre Affaire à Tous.

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    Reporterre, 20 février 2020

    Contre l’extension de l’aéroport de Roissy, 15 associations déposent un recours

    Mardi 18 février 2020, quinze associations ont déposé un recours demandant l’annulation du document d’urbanisme définissant l’aménagement du territoire de Roissy-Pays de France. Le Schéma de cohérence territoriale (Scot) de Roissy-Pays de France vise à organiser l’aménagement du territoire de la communauté d’agglomérations. Or ce document d’urbanisme pose actuellement comme acquis, deux projets : Europacity et le Terminal 4, extension de l’aéroport de Roissy CDG.

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    Actu Environnement, 18 février 2020

    Triangle de Gonesse et terminal 4 de Roissy : des associations déposent un recours contre le SCoT

    La ZAC du Triangle de Gonesse et le projet d’extension de l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle comptent désormais une nouvelle procédure pour tenter de bloquer les concrétisations.

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    Le Parisien, 18 février 2020

    Roissy : 15 associations s’unissent contre le projet de terminal 4 de l’aéroport

    Une nouvelle action commune. Quinze associations opposées au projet de Terminal 4, qui doit permettre d’accueillir 40 millions de voyageurs en plus par an à Roissy-Charles-de-Gaulle d’ici à 2037, ont déposé ce mardi un recours gracieux contre le schéma de cohérence territoriale (SCoT) de l’agglomération Roissy-Pays-de-France.

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    Décembre 2019

    Reporterre, 20 décembre 2019

    A Caen, un recours gracieux contre le projet d’allongement de la piste d’aéroport

    Ce jeudi 19 décembre, les associations Notre affaire à tous et Acapacc (Association contre l’allongement de la piste Caen-Carpiquet) ont déposé un recours gracieux afin de demander l’annulation du schéma de cohérence territorial de Caen métropole. Celui-ci prévoit l’allongement de la piste de l’aéroport de Caen-Carpiquet, «alors même que ce projet n’a pas encore fait l’objet d’une étude d’impact aboutie et que les émissions ou nuisances qu’il entraînerait n’ont pas été mesurées», ont communiqué les deux associations.

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    Up Le Mag, 12 décembre 2019

    SuperLocal : le combat pour le climat change d’échelle

    L’objectif de ce projet ? Accompagner des collectifs locaux de citoyens mobilisés contre des projets qui menacent la biodiversité. Extensions d’aéroports, nouveaux centres commerciaux, fermes usines, nouvelles autoroutes, complexes touristiques, incinérateurs… Près de 200 sites polluants ont été recensés en France. 

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    Le Figaro, 6 décembre 2019

    Extension Roissy: des opposants veulent rencontrer Macron et Borne

    Plusieurs associations ont demandé vendredi 6 décembre à rencontrer le président Macron et le gouvernement pour faire part de leur opposition au projet de Terminal 4 de l’aéroport de Roissy. Ce projet va selon elles à l’encontre des engagements de la France en matière de réchauffement climatique.

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    Les Echos, 4 décembre 2019

    La grogne se poursuit contre l’extension de Roissy

    17 associations de défense de l’environnement vont être reçues par le préfet d’Ile-de-France ce vendredi pour demander l’annulation du projet de terminal 4, extension de Roissy, au nom de l’urgence climatique.

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    Novembre 2019

    En novembre 2019, Notre Affaire à Tous lançait, en partenariat avec d’autres collectif, l’action Super Local, aujourd’hui devenu « Recours Locaux » qui vise à l’accompagnement des citoyens et des associations en lutte contre les projets de construction imposés et polluants qui se développe près de chez eux ! Dans cette revue de presse, vous retrouverez tout les articles de presse relatif au lancement de notre belle initiative !

    Reporterre, 27 novembre 2019

    Tutos, aide juridique… SuperLocal veut soutenir 200 collectifs en lutte

    La campagne SuperLocal souhaite aider les collectifs luttant contre les projets climaticides et injustes. Mais aussi inciter les citoyens à s’opposer aux sites polluants. La carte publiée par Reporterre compte maintenant plus de deux cents combats. 

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    L’Info Durable, 27 novembre 2019

    Le mouvement « SuperLocal » ancre la mobilisation pour le climat et la justice

    Plusieurs groupes ont lancé mardi 26 novembre un mouvement baptisé SuperLocal visant à mettre en réseau les différents collectifs locaux mobilisés contre des projets ou sites jugés notamment mauvais pour l’environnement. 

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    Positivr, 27 novembre 2019

    SuperLocal recense 200 collectifs de lutte contre des projets polluants

    A l’approche des municipales du mois de mars, ils n’ont qu’un seul mot d’ordre : occuper le terrain. Eux, ce sont les militants de Notre Affaire à Tous, Partager C’est Sympa, Le mouvement et Il est encore temps, des organisations qui ont beaucoup fait parler d’elles ces derniers mois pour leur combat pour le climat et la justice sociale. 

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    Notre Temps, 26 novembre 2019

    Environnement : un réseau « SuperLocal » pour les collectifs de « luttes »

    Les ONG « Notre affaire à tous », partie prenante de l’action en justice contre l’Etat pour inaction face au réchauffement climatique, « Le Mouvement », spécialisée dans la mobilisation citoyenne, et la chaîne YouTube « Partager C’est Sympa », veulent accompagner les collectifs par des expertises en matière juridique, organisationnelle ou de levées de fonds par exemple. 

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    We Demain, 8 novembre 2019

    Europacity, Notre Dame des Landes… Cartographie des « grands projets inutiles »

    Le média Reporterre, l’ONG Le Mouvement et le Youtubeur Partager C’est Sympa ont créé une carte collaborative des luttes contre les « grands projets inutiles et imposés » : extensions d’hypermarchés, de complexes touristiques ou de fermes intensives… 

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    Techniques de l’Ingénieur, 29 novembre 2019

    SuperLocal agit contre les projets polluants dans toute la France

    Le Mouvement, Notre affaire à tous, et Partager C’est Sympa lancent un nouvel axe de mobilisation nommé SuperLocal. L’objectif : organiser des groupes de protestation contre des projets écocides ou estimés injustes dans toute la France. Pour rendre les actions efficaces, les instigateurs de la campagne veulent former des militants. Ils espèrent également interpeller l’attention des candidats aux municipales.

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  • CP / SuperLocal, l’autre bataille des municipales

    Communiqué de presse – 26 novembre 2019

    L’ONG de mobilisation citoyenne ~ le mouvement, la chaîne Youtube Partager c’est sympa et l’association pour la justice climatique Notre Affaire À Tous lancent aujourd’hui la campagne SuperLocal pour accompagner plusieurs centaines de collectifs locaux en lutte contre des projets ou des sites polluants ou injustes.

    Des centaines de luttes partout sur le territoire.

    C’est la première campagne nationale de mise en réseau des luttes locales contre toutes sortes de projets absurdes au regard de l’urgence écologique et sociale : extensions d’aéroports, nouveaux centres commerciaux, fermes usines, autoroutes, complexes touristiques, fermetures de petites lignes de train et de services publics, etc.

    « Partout en France des collectifs d’habitants se mobilisent déjà ou veulent se lancer, et nous allons les y aider ! Le 16 octobre déjà, nous avons publié la cartographie la plus complète des près de 200 collectifs locaux déjà en lutte, en collaboration avec le média Reporterre, qui montre que dans de très nombreux endroits des mobilisations spontanées émergent et que la population est déjà prête à lutter». Victor Vauquois, scénariste de Partager c’est sympa

    Accompagnement des groupes locaux grâce à nos expertises.

    SuperLocal agrège les besoins des collectifs partout en France et met à leur disposition les meilleur·es expert·es en mobilisation citoyenne, en communication, en contentieux juridique et en crowdfunding. En plus de former les responsables des groupes locaux, SuperLocal mobilise massivement au niveau national pour recruter plusieurs dizaines de milliers de nouveaux activistes localement. La lutte locale est sur le point de changer d’échelle !

    « En bloquant juridiquement ces projets nous nous opposons concrètement aux politiques climaticides de l’Etat. Les acteurs publics et privés qui portent ces projets misent sur le fait que nous n’avons pas les outils pour nous opposer à eux. Le projet SuperLocal, c’est aussi rendre aux collectifs locaux les moyens d’exercer leurs droits ». Chloé Gerbier, porte-parole de Notre Affaire À Tous

    Le bon endroit, le bon moment.

    Au vu des scénarios du GIEC, la France a 10 ans pour diviser ses émissions de gaz à effet de serre par 3[1]. Or, d’après eux, 50 à 70% des solutions pour le climat se situent au niveau local. C’est donc un échelon déterminant où accélérer la mobilisation.

    À 5 mois des élections municipales, qui mettront un coup de projecteur sur les territoires, c’est le moment stratégique pour obtenir des victoires concrètes, forcer les exécutifs locaux et les listes candidates à se positionner, et et ancrer la mobilisation localement. SuperLocal ne présente pas de candidats et ne soutient aucune liste.

    Plusieurs campagnes thématiques seront également menées en lien avec d’autres organisations nationales et leurs groupes locaux qui se mobilisent contre des sites destructeurs, avec notamment L214 contre les fermes-usines ou d’autres organisations sur la question de l’aviation et contre les entrepôts Amazon.

    Des zones à fort potentiel de mobilisation face à des sites ou des projets polluants.

    Par ailleurs, nous avons également exploité des données publiques afin d’identifier les communes où la mobilisation pour le climat a été particulièrement forte depuis un an, mais où aucun collectif n’est encore en lutte contre un site local. Nous avons croisé ces données avec les projets et les sites inutiles ou injustes qui se trouvent à proximité de ces territoires qui ont un fort potentiel de mobilisation. En associant ces données, nous identifions plusieurs centaines de nouvelles opportunités de luttes partout sur le territoire.

    « L’ONG ~ le mouvement est spécialisée dans la mobilisation citoyenne. Grâce à une fine analyse de la mobilisation climat depuis 1 an et des opportunités qui se trouvent sur le territoire français, nous allons accompagner la création de nouveaux collectifs locaux dans ces zones opportunes. Nous voulons transmettre à ces groupes locaux notre expertise de mobilisation afin de les aider à avoir le plus grand impact possible». 

    Mise en réseaux des luttes locales.

    Pour la première fois en France, nous associons les techniques anglo-saxonnes du community organizing aux expérimentations des dernières grandes campagnes politiques aux USA, et notamment les techniques de big organizing déployées lors des campagnes de Bernie Sanders et plus récemment d’Alexandria Ocasio-Cortez, pour les mettre au service de campagnes de mobilisation non-électorales. Des techniques qui misent sur l’autonomie et la créativité du niveau local, ce qui a déjà fait preuve d’efficacité et de réussite, ainsi que sur la mise en réseau et le partage d’expérience pour faire gagner un maximum de ces batailles locales.

    Contacts presse :

    ~ le mouvement : Sandy Olivar Calvo – 07 62 73 80 23 – sandy@lemouvement.ong

    Partager C’est Sympa : Victor Vauquois – 06 33 30 05 69  victor@partagercestsympa.com

    Notre Affaire à Tous : Cécilia Rinaudo – 06 86 41 71 81 cecilia@notreaffaireatous.org


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  • Pour la reconnaissance de l’écocide et des limites planétaires : Contribution à la Convention Citoyenne

    La Convention Citoyenne pour le Climat est une consultation citoyenne mise en place par le gouvernement afin de donner la parole aux citoyens et citoyennes pour accélérer la lutte contre le changement climatique. Réunissant cent cinquante personnes, toutes tirées au sort, elle a pour mandat de définir une série de mesures permettant d’atteindre une baisse d’au moins 40 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 (par rapport à 1990) dans un esprit de justice sociale. 

    Dans ce cadre, les associations Notre Affaire à Tous et Nature Rights ont décidé de contribuer aux travaux de la Convention Citoyenne pour le Climat en présentant une proposition en faveur de la reconnaissance du crime d’écocide et des limites planétaires. 

    Notre contribution

    Citoyennes, Citoyens,

    Selon le bulletin annuel de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) publié lundi 30 octobre 2017, en 2016 jamais la concentration dans l’atmosphère de dioxyde de carbone (CO2) n’avait atteint un niveau aussi élevé. « La dernière fois que la Terre a connu une teneur en CO2 comparable, c’était il y a 3 à 5 millions d’années : la température était de 2 à 3°C plus élevée et le niveau de la mer était supérieur de 10 à 20 mètres par rapport au niveau actuel » . Selon le secrétaire général de l’OMM, le Finlandais Petteri Taalas : « Les générations à venir hériteront d’une planète nettement moins hospitalière ».

    Selon le dernier rapport spécial du GIEC de 2018, il faut diviser de près de moitié nos gaz à effet de serre (GES) en 2030 et atteindre la neutralité carbone en 2050 pour avoir une chance suffisamment raisonnable de prévenir un dérèglement dangereux du système climatique. Une telle trajectoire, aussi ambitieuse soit elle,  nous laisserait seulement 50% de chances succès de contenir la température en dessous de 1.5°C et 85% pour limiter la température à 2°C. Dit autrement, une telle trajectoire est la seule voie possible pour nous assurer un avenir tolérable. Il faut donc agir avec volontarisme dans tous les secteurs économiques afin de soustraire la quantité requise de GES de l’atmosphère (environ 30 Gt à 40 Gt GES par an). 

    Or, tous les acteurs susceptibles d’agir en faveur d’une limitation drastique des émissions de GES démontrent bien peu d’efforts quels que soient leurs discours. Ni les États, ni les 100 entreprises responsables de 71% des émissions de gaz à effet de serre depuis 1988, ni les banques ne semblent prendre le cap d’une transition énergétique, encore moins celui de l’abandon de technologies industrielles dévastatrices, et ce malgré l’Accord de Paris. Selon l’ONU Environnement, les engagements pris en 2015 par les 195 pays parties prenantes de l’accord de Paris ne permettront que d’accomplir « approximativement un tiers » des efforts nécessaires et la Terre s’achemine aujourd’hui vers une hausse du thermomètre de 3 °C à 3,2 °C à la fin du siècle. Selon le rapport Carbon Majors Dataset du Carbon Disclosure Project de 2017, 50% des GES ont été émis depuis 1988, année où a été mis en place le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Malgré leur connaissance de la dangerosité de leurs activités, les grandes entreprises d’énergies fossiles n’ont cessé de freiner leur développement climaticide. Au lieu d’investir dans les énergies propres, elles ont commencé à investir dans des énergies fossiles non-conventionnelles telles que les sables bitumineux ou le pétrole de schiste, ayant un impact désastreux sur l’environnement. Selon ce rapport, si l’extraction des énergies fossiles continue au rythme des 28 dernières années, les températures devraient même augmenter de 4 °C d’ici à la fin du siècle par rapport à l’ère préindustrielle. 

    Les financeurs n’ont eux, jamais cessé de subventionner la recherche et l’exploitation des sources d’énergie fossiles En Europe, 112 milliards d’euros sont annuellement dépensés dans ces dernières, dont 4 milliards d’aide directement versées par l’Union européenne à l’extraction, ainsi que de nombreuses subventions supplémentaires. Selon une étude publiée par le FMI en 2015, les subventions directes et indirectes aux combustibles fossiles s’élèvent encore dans le monde à 5340 milliards de dollars par an. 

    Les scientifiques du GIEC affirment dans un rapport en préparation que même en contenant le réchauffement à 1,5ºC, tâche extrêmement ardue, le niveau des mers s’élèvera encore et se poursuivra pendant des siècles. 

    En cause principalement, la fonte des calottes glaciaires amorcée avec des températures 20° supérieures aux normales saisonnières durant les mois de novembre 2016 et 2017 en Arctique. 

    L’Europe devrait subir de meurtrières vagues de chaleur, des inondations, des tempêtes et autres phénomènes extrêmes qui pourraient faire jusqu’à 152.000 morts par an d’ici à la fin du siècle, contre environ 3.000 par an actuellement, selon une autre étude d’août 2017 financée par la Commission européenne. 

    Parallèlement le déclin de la biodiversité, constaté sur tous les continents habités du monde devrait s’accélérer. La Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (ci-après IPBES, acronyme anglais également utilisé en français) annonce qu’en Europe, 42 % des animaux terrestres et des plantes ont enregistré un déclin de leurs populations au cours de la dernière décennie, de même que 71 % des poissons et 60 % des amphibiens. Les rapports scientifiques confirmeraient que la Terre est en train de subir sa sixième extinction de masse, ce qui, selon l’IPBES « met en danger les économies, les moyens d’existence, la sécurité alimentaire et la qualité de vie des populations partout dans le monde ». De fait, les disparitions d’espèces ont été multipliées par 100 depuis 1900, soit un rythme sans équivalent depuis l’extinction des dinosaures il y a 66 millions d’années. 

    Pour le WWF qui a commandé une étude à deux universités australienne et anglaise, le constat global est tout aussi effroyable : si le réchauffement se poursuit jusqu’à + 4,5 °C, la moitié des espèces risqueront de disparaître d’ici à 2080 dans 35 écorégions prioritaires comme l’Amazonie, la Grande Barrière de corail, le désert de Namibie ou le delta du Mékong, des régions qui abritent nombre d’espèces emblématiques, endémiques et en danger. Or, les modèles qui simulent le mieux la période actuelle ont tendance à projeter, pour le futur, un réchauffement proche de 5°C selon une étude publiée par Nature en décembre 2017, menée par les chercheurs Patrick Brown et Ken Caldeira de la Carnegie Institution for Science.

    Le changement climatique et l’érosion de la biodiversité conduisent la planète vers un état auquel nul n’est préparé : il met en danger nombre d’écosystèmes, la survie de nombreuses espèces animales et végétales et les conditions de vie de l’humanité. Il nous faudrait d’une part reconnaître non seulement la menace à la paix que représente le changement climatique, mais aussi la menace à l’écosystème Terre dans son ensemble quand il se conjugue à une érosion vertigineuse de la biodiversité. Il est temps de contraindre l’activité industrielle au respect des limites de la planète au-delà desquelles elle deviendrait inhospitalière 

    Dans son discours devant la communauté internationale lors de la COP23 de Bonn, le Président de la République a évoqué le franchissement du “seuil de l’irréversible” et le risque que les équilibres de la planète ne se rompent.  Cet effet de seuils doit être inscrit dans le droit afin de permettre aux institutions de notre État de cadrer les activités qui menacent ces équilibres planétaires. 

    D’autant plus que ces seuils ont pu être identifiés et chiffrés. Une équipe internationale de 26 chercheurs, menés par Johan Rockström du Stockholm Resilience Centre et Will Steffen de l’Université nationale australienne, a identifié dès 2009 neuf processus et systèmes régulant la stabilité et la résilience du système terrestre – les interactions de la terre, de l’océan, de l’atmosphère et de la vie qui, ensemble, fournissent les conditions d’existence dont dépendent nos sociétés. Des valeurs seuils ont été définies pour chacun de ces processus ou systèmes, des limites qui ne doivent pas être dépassées si l’humanité veut pouvoir se développer dans un écosystème sûr, c’est-à-dire évitant les modifications brutales et difficilement prévisibles de l’environnement planétaire. Ces limites planétaires relèvent d’une démarche scientifique qui, élevées au rang de normes, permettraient de faire évoluer le droit vers une approche écosystémique reconnaissant notre lien d’interdépendance avec l’écosystème Terre. Nous sommes une espèce vivante impliquée dans ce réseau d’échanges de matière et d’énergie, à nous de nous comporter de façon efficace, c’est-à-dire qui n’en compromette pas le fonctionnement.

    Le changement climatique et l’intégrité de la biosphère sont, selon les scientifiques, les « limites fondamentales » et interagissent entre elles. Leur franchissement nous conduit vers un « point de basculement » caractérisé à la fin par un processus d’extinction irréversible d’espèces et des conséquences catastrophiques pour l’humanité. Quand la biosphère est endommagée, son érosion impacte le climat. La couverture végétale et le sol n’assument plus leur rôle crucial de régulation climatique directe, outre de stockage et de recyclage du carbone. La déforestation entraîne la disparition locale définitive des nuages et des pluies. La perte de plancton marin enraye la pompe à carbone qu’est l’Océan. Or, l’équipe de Steffen et Rockström met de plus en garde sur le fait que depuis 2015 d’autres limites, en plus de celle du changement climatique et de l’érosion de la biodiversité, sont dépassées. Il s’agit du changement d’usage des sols et de la modification des cycles biogéochimiques (phosphore et azote) et d’autres limites à surveiller : l’usage de l’eau douce, l’acidification des océans, la déplétion de la couche d’ozone, les aérosols atmosphériques, la pollution chimique (plus largement l’introduction d’entités nouvelles dans la biosphère). Elles sont, elles aussi, liées ; ce qui signifie que la transgression de l’une d’entre elles peut augmenter la chance de se rapprocher d’autres limites. 

    Le « Rapport sur l’état de l’environnement » de l’Agence européenne pour l’environnement rendu en 2010 hisse les limites planétaires au rang de « priorité environnementale ». La Commission européenne exploite ce concept en 2011 afin de définir ses objectifs :  « D’ici à 2050, l’économie de l’UE aura cru de façon à respecter les contraintes de ressources et les limites planétaires ». Ban Ki Moon, secrétaire général des Nations unies, évoque, lui aussi, lors de l’Assemblée générale de 2011 les limites planétaires comme outil de mesure scientifique. S’adressant aux dirigeants du monde, il déclare : « Aidez-nous à défendre la science qui montre que nous déstabilisons notre climat et dépassons les limites planétaires à un degré périlleux ». Le Groupe de haut niveau de l’ONU sur la viabilité du développement mondial (UN High-Level Panel on Global Sustainability) inclut alors la notion de limites planétaires (planetary boundaries) dans son rapport de 2012 nommé « Pour l’avenir des hommes et de la planète: choisir la résilience » et précise que son ambition à long terme « est d’éliminer la pauvreté, de réduire les inégalités, de faire profiter le plus grand nombre de la croissance, de rendre les modes de production et de consommation plus viables, de lutter contre les changements climatiques et de prendre en considération les limites planétaires. » Cela afin de réaffirmer « le rapport historique publié en 1987 par la Commission mondiale de l’environnement et du développement sous le titre « Notre avenir à tous » (document de l’ONU publié sous la cote A/42/427, annexe) et connu sous le nom de rapport Brundtland. » 

    Les limites planétaires sont définies comme suit pour:

    1. Le changement climatique :
      1. seuil à 350 ppm de CO2 dans l’atmosphère pour rester en deçà de 1° d’ici à 2100,
      2. Changement du forçage radiatif  global depuis l’époque pré-industrielle (en watts par mètre au carré) +1 W/m2 max / actuellement +2,88 W/m2.
    2. L’érosion de la biodiversité : le taux d’extinction « normal » des espèces doit rester inférieur à 10 espèces par an sur un million.
    3. Les apports d’azote et de phosphore à la biosphère et aux océans (résultant notamment de l’agriculture et de l’élevage intensifs) :
      1. N(azote)= Limiter la fixation industrielle et agricole de N2 à 35 Mt/an, soit environ 25% de la quantité totale de N2 fixée par an naturellement par les écosystèmes terrestres
      2. P (phosphore) : < 10× = limite de flux de phosphore vers l’océan ne dépassant pas 10 fois celui de son altération naturelle au fond de l’Océan.
    4. Le changement d’usage des sols : Pourcentage de la couverture terrestre mondiale convertie en terres cultivées = ≤ 15% de la surface terrestre libre de glace convertie en terres cultivées.
    5. L’acidification des océans : Concentration en ions carbonates par rapport à l’état moyen de saturation de l’aragonite dans les eaux de surface des océans (Ωarag) = ≥ 80% par rapport à l’état de saturation moyen préindustriel, y compris la variabilité saisonnière naturelle et saisonnière
    6. L’appauvrissement de l’ozone stratosphérique : Concentration d’O3 stratosphérique, DU = <5% de réduction par rapport au niveau préindustriel de 290 UA.
    7. L’usage de l’eau douce : Consommation d’eau bleue / km3 / an sur Terre = < 4,000 km3/an

    Restent à déterminer :

    8. La dispersion d’aérosols atmosphériques : Concentration globale de particules dans l’atmosphère, sur une base régionale.

    9. La pollution chimique (composés radioactifs, métaux lourds, composés organiques synthétiques tels que pesticides, produits et sous-produits chimiques industriels à longue durée de vie et migrant dans les sols et l’eau parfois sur de très longues distances. Les chercheurs proposent de considérer aussi l’introduction d’entités nouvelles dans la biosphère comme les nanoparticules et molécules de synthèse)

    Faire appliquer des limites planétaires 

    La reconnaissance des limites planétaires intégrées à la loi permettra au législateur mais aussi au juge d’apprécier la dangerosité d’une activité industrielle en s’appuyant sur les valeurs seuils déterminées par le Stockholm Resilience Center, et donc d’être en mesure de considérer si une activité industrielle est tolérable ou non. 

    Le dernier rapport sur l’état de l’environnement en France énonce “quoutre le fait de constituer un cadre d’analyse novateur, l’approche inédite des limites planétaires correspond à la nécessité d’actualiser les informations environnementales en offrant aux citoyens et aux décideurs une compréhension plus globale de la situation nationale”. 

    Il est donc désormais nécessaire de doter la France d’une instance scientifiquement reconnue et compétente pour garantir l’application et le respect des limites planétaires. Elle aurait pour mission de garantir le respect des limites planétaires, de transcrire ces limites planétaires au niveau national et de réévaluer ces données de façon périodique tous les cinq ans compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment.

    Prévoir et sanctionner les activités écocidaires

    Malgré la reconnaissance du préjudice écologique en droit civil ainsi que la directive européenne 2008/99 sur l’introduction de sanctions pénales environnementales, les crimes et délits autonomes contre l’environnement ne sont toujours pas appréhendées pénalement en France. Afin d’envisager en droit national, la poursuite des atteintes aux communs planétaires ou au système écologique de la Terre, il conviendra de prévoir la possibilité d’appréhender les écocides commis sur le territoire national ainsi que dans certains cas, en dehors du territoire de la République. 

    Afin de prévenir le franchissement et/ou de revenir en deçà de certaines  limites planétaires, comme en matière de protection du climat par un contrôle effectif des émissions d’origine anthropique. En prévoyant le retour au seuil de 350 ppm, jugé comme étant réellement le plus sûr en matière de prévention des effets du changement climatique (objectif 1°C), la reconnaissance du crime d’écocide s’appuyant sur l’instrument des limites planétaires pourrait permettre in fine de réguler drastiquement les activités polluantes, à la hauteur des enjeux environnementaux. La justice serait ainsi en capacité de rechercher la responsabilité objective de l’auteur d’activités ayant participé de manière non négligeable au franchissement des limites planétaires en tenant compte de l’intention, la négligence, la connaissance des risques encourus.

    La loi sur le devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d’ordre visant à lutter contre l’impunité des multinationales, adoptée en 2017 à la toute fin du mandat de F. Hollande grâce au travail et aux exigences sans relâche de la société civile, pourrait être complété de différentes façons avec une loi sur l’écocide et les limites planétaires. Avec une telle combinaison, les entreprises transnationales seraient dans l’obligation de prévenir l’écocide non seulement en France, mais également dans tous les autres pays dans lesquels elles opèrent. Un renforcement significatif de la protection de l’environnement pourrait donc être obtenue par ce biais.

    Les effets concrets de la reconnaissance du crime d’écocide

    Le terme “écocide” a été utilisé pour la première fois en 1972 par le Premier ministre suédois Olof Palme, pour qualifier la guerre du Vietnam et l’épandage de défoliant, l’Agent orange, par l’armée américaine sur les forêts vietnamiennes. Des manifestations avaient alors eu lieu aux Etats-Unis pour que l’écocide soit reconnu comme un crime contre la paix. Mais les tentatives ont toujours échoué, notamment à cause de la pression d’Etats comme la France, qui y voyait un risque pour le nucléaire.

    Or “l’agent orange” n’est en définitive qu’un herbicide extrêmement efficace, dérivé d’autres produits largement utilisés dans l’agriculture, mais aussi comme arme de guerre, afin de détruire la végétation vietnamienne dans laquelle se cachait les Viêt-Cong. Les conséquences écologiques désastreuses furent multiples : disparition de nombreuses espèces végétales, destruction massive de la faune dont certaines espèces sont désormais menacées, voir proche de l’extinction. Ce sont donc des écosystèmes entiers qui ont été détruits, de manière irréversible pour certains même si le gouvernement a mis en place des politiques de décontamination et de reforestation.

    Qui sont les responsables ?

    Les sociétés chimiques ayant produit les différents agents contenus dans l’agent orange, tels Monsanto ou encore Dow Chemical, sont encore aujourd’hui leader dans les domaines de la chimie et de l’agro-alimentaire. Elle rejettent toute responsabilité arguant qu’elles n’ont fait que fournir les composés et qu’elles ne peuvent être poursuivies pour leur utilisation, imputable à l’armée américaine.

    Pourtant, au Vietnam, des enfants naissent encore aujourd’hui avec des malformations dues à la pollution de l’Agent orange

    Pourrions-nous aujourd’hui créer de nouveaux outils juridiques pour faire face efficacement à des activités écocidaires ? Faire évoluer la loi, reconnaître le crime d’écocide ainsi que des normes garantissant le respect des limites planétaires, permettrait de donner de facto des droits aux générations futures en agissant en leur nom et pour la protection de leurs intérêts afin de prévenir les dommages écologiques.

    La question du glyphosate est d’actualité brûlante. Suite aux procédures engagés par de nombreux agriculteurs malades, la justice américaine a, depuis quelques années, commencé à condamner Monsanto à des peines financières monumentales. Progressivement, le caractère toxique des produits massivement mis sur le marché, et contenant du glyphosate, responsable pour le développement d’affections sanitaires, tend à être reconnu. Mais s’il semble que Monsanto pourrait bien être confronté à des milliers de plaintes en raison du préjudice humain engendré, qu’en est t’il des procédures qui pourraient également être engagées pour la pollution et destruction des écosystèmes naturels ? 

    Face à une contamination massive de nos écosystèmes, les dispositions légales actuelles semblent obsolètes, il suffit pour cela de se référer aux récentes jurisprudences relatives aux arrêtés anti-pesticides édictés par de nombreuses municipalités et annulées par la justice. Plutôt que de compter sur une évolution lente et incertaine de la lecture du juge, de nouveaux outils, clairs et proportionnés, devraient être mis en place pour répondre efficacement aux enjeux sociétaux, sanitaires et écologiques et appréhender les comportements écocidaires pointés du doigts. 

    Citons un dernier exemple afin d’illustrer les enjeux de la reconnaissance des limites planétaires et du crime d’écocide :

    Les gaz à effet de serre (GES) émises par l’entreprise Total s’élèvent environ chaque année à 450 Mt CO2e, ce qui représente environ 1% des GES à l’échelle mondiale. Total fait partie des 20 plus grands pollueurs actuels et historiques (cf. résultats de R. Heede et du Carbon Disclosure Project). Total a connaissance qu’elle contribue de façon substantielle, ou du moins de manière non négligeable au réchauffement climatique. 

    Ce comportement est-il constitutif d’un écocide ? Total, en ayant parfaitement conscience des dangers liés au changement climatique, ne change pas substantiellement de comportement et continue de croître dans dans le pétrole et le gaz, en investissant presque exclusivement (à 95%) dans les hydrocarbures (cf. p. 68 du document de référence de Total de 2018).  

    La reconnaissance du crime d’écocide permettrait de remédier concrètement à cette situation. Les dirigeants de Total n’auraient d’autre choix que d’adopter des mesures climatiques drastiques et de changer son modèle économique, pour se prémunir de sanctions pénales en matière d’écocide. Par conséquent, la reconnaissance du crime d’écocide permettrait donc de renforcer substantiellement la protection du climat et des écosystèmes planétaires, 

    Dans le cas d’un recours, le juge pourra ainsi disposer d’un outil d’appréciation indispensable pour imposer des mesures conservatoires. Un tel cadre ouvrirait la voie à une justice pénale préventive en matière environnementale, climatique et sanitaire. 

    Le juge devra nécessairement s’appuyer sur des éléments scientifiques en s’appuyant par exemple sur une expertise qu’il aura soit ordonnée, soit en se basant sur des éléments fournis par les parties à l’instance ou des éléments extérieurs au procès comme les avis d’autorités administratives consultées au cours de procédures antérieures. Ces éléments auront la charge d’infirmer ou de démontrer qu’une ou plusieurs des valeurs seuils pré-définies par le Stockholm Resilience Center pour chacune des limites planétaires sont en passe d’être transgressées. 

    Les connaissances scientifiques susmentionnés ont permis de retenir plusieurs  axes de réforme législative. Actuellement, des discussions sont en cours de façon transpartisane entre parlementaires, députés et sénateurs, convaincus par l’importance de reconnaître des droits à la nature et de sanctionner le crime d’écocide afin de faire progresser le droit. 

    Le soutien de la société civile, notamment à travers le positionnement de la Convention citoyenne pour le Climat serait un soutien de taille. Pour l’ensemble de ces raisons, nous sollicitons une audition de la part de la Convention Citoyenne pour le Climat afin de vous présenter nos propositions. 

  • CP / Sensibiliser et éduquer à la justice climatique, c’est l’affaire de tous !

    Ce jeudi 17 octobre 2019, l’association Notre Affaire à Tous, à l’origine de l’Affaire du Siècle et de la mise en demeure de Total pour non-conformité à la loi sur le devoir de vigilance, lance un programme de formation et de sensibilisation sur la justice climatique à destination des scolaires.

    Partout dans le monde, les grèves des lycéens pour le climat ainsi que les différentes actions en justice portées par la jeunesse, dont la dernière en date, la plainte de 16 jeunes sur le fondement de la CIDE, mettent en lumière les préoccupations grandissantes des jeunes face au changement climatique et à ses conséquences pour leur futur de plus en plus incertain. Alors que cette mobilisation de la jeunesse pour le climat est sans précédent, l’intégration des enjeux environnementaux dans les programmes scolaires reste très limitée.

    Depuis un an, des manifestes et appels à prendre en compte l’urgence climatique dans les programmes scolaires et les supports éducatifs sont lancés par les étudiants. Ce projet est donc né d’une volonté de répondre aux attentes de la jeunesse, en quête d’éclairage sur l’état actuel des choses mais aussi et surtout de outils pour agir.explique Marie Pochon, coordinatrice générale de l’association.

    Nous proposons des supports d’information à destination des étudiant-es centrés sur les droits et libertés fondamentales au regard des enjeux climatiques et environnementaux, notamment leur droit de vivre dans un environnement sûr, propre, sain et durable en vue de garantir la jouissance effective des droits de l’homme” ajoute Roxane Chaplain, référente du projet. “Nous constatons chaque jour la méconnaissance et de fait le manque d’accès au droits. La justice climatique, la bataille pour les droits doit prendre sa place dans la lutte face au changement climatique. En proposant ce programme, nous redonnons les outils aux premier-es concerné-es.

    Notre Affaire à Tous appelle l’ensemble des professeur-es, de collège ou lycée, intéressé-es par cette initiative à entrer en contact avec l’association que ce soit pour une intervention ponctuelle ou un travail tout au long de l’année.

    Contacts presse

    • Marie Pochon, coordinatrice générale de Notre Affaire à Tous, marie@notreaffaireatous.org, 06 52 26 19 41
    • Contacter le groupe bénévole Sensibilisation de Notre Affaire à Tous, sensibilisation@notreaffaireatous.org