Auteur/autrice : Notre affaire à tous

  • Constitution écologique : la France n’est pas encore championne du monde !

    Constitution écologique : la France n’est pas encore championne du monde !

    Communiqué de presse, Notre affaire à Tous, le 27 juin 2018

    Après des mois de plaidoirie pour enfin doter la France d’une Constitution écologique (campagne lancée le 3 novembre 2017), l’association Notre affaire à tous se félicite de la décision de la commission des lois de l’Assemblée nationale ce jour d’introduire le climat et la diversité biologique à l’article 1er de la Constitution française. Toutefois, nous regrettons cette tiède avancée, marquée par l’adoption d’un terme faible -le terme “agir” plutôt que “assure” ou encore “garantit”- et l’absence de prise en compte de la finitude des ressources.

    La finitude des ressources non prise en compte. Pourtant, ce principe était proposé, sous diverses appellations, par plusieurs amendements :  “raréfaction des ressources”, « équilibres écosystémiques », « patrimoine naturel », « règle verte », « résilience des écosystèmes » ou encore plus directement « limites planétaires ». Ils ont tous été rejetés.

    Si Nicolas Hulot avait soulevé des inquiétudes et questionnements juridiques autour de ce concept, son insertion était grandement souhaitable mais surtout possible ! Retrouvez ici l’argumentaire de Notre affaire à tous pour la reconnaissance des limites planétaires.

    Pour Marie Toussaint, Présidente de l’association “Ni les parlementaires ni le gouvernement n’ont encore pris conscience de cette évidence : les ressources de notre planète ne sont pas infinies. Si la réforme en cours doit permettre de moderniser la Constitution française, la première des préoccupations doit être d’y reconnaître les limites planétaires, et d’ainsi éviter une dégradation irréversible de notre environnement.

    La non-consécration du principe de non-régression. Malheureusement, le principe de non-régression, qui a fait l’objet d’un amendement de la commission du développement durable, et qui est absolument nécessaire, a été rejeté. De même, plusieurs amendements déposés sur les effets irréversibles du changement climatique ou pour une République écologique et solidaire ont ainsi été rejetés, tout comme des amendements visant à reconnaître des droits à la nature et l’inscription de l’humain parmi le vivant.

    La bataille se poursuit en hémicycle. Car il reste encore une opportunité pour, enfin, faire de la France le pays leader de la justice environnementale : des amendements peuvent toujours être déposés en amont de la séance plénière, qui se tiendra le 10 juillet prochain.

    Marie Toussaint était ce mercredi 27 janvier l’invitée d’Olivier de Lagarde, dans “Ma France championne du monde” consacrée à la justice climatique et environnementale, sur France info.

  • Le climat et les limites planétaires dans la Constitution : où en sommes-nous ?

    Le climat et les limites planétaires dans la Constitution : où en sommes-nous ?

    En ce mercredi 27 juin 2018, la commission des lois poursuit l’examen, entamé hier, du texte de réforme constitutionnelle. Parmi les grands sujets de cette réforme figure, ainsi que nous l’avons demandé dès le 3 novembre dernier, l’inscription du climat, de la biodiversité et des limites planétaires au sein de l’article 1er, fondateur de notre République.

    L’examen du texte par la commission des lois intervient après l’adoption des rapports pour avis de la commission développement durable, finances et affaires sociale, ainsi que du rapport d’information de la délégation aux droits des femmes ; et en amont de l’examen du texte en séance plénière, qui débutera le 10 juillet prochain. Retrouvez ici le dossier législatif.

    Ainsi que nous nous y étions engagés, et en lien étroit avec les porteurs de l’Appel pour une Constitution écologique qui réunit une vingtaine d’ONGs et de nombreux experts, ainsi que plusieurs milliers de citoyens, notre association s’investit depuis l’annonce de la réforme constitutionnelle dans des actions de plaidoyer auprès du gouvernement et des parlementaires en portant une proposition de formulation idéale.

    Avec Samuel Leré, de la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH), nous avons rencontré plusieurs parlementaires du groupe En Marche, dont le Vice-Président de la commission des lois Sacha Houlié, qui nous a confirmé que la protection de l’environnement et de la biodiversité figureraient bien parmi les nouveaux termes inscrits a l’article 1 de la Constitution. Toutefois, cette annonce ne peut nous satisfaire, en ce qu’elle perpetue l’exclusion de la saisine du juge constitutionnel dans des d’accidents nucléaires et qu’elle ignore la finitude de la planète et de ses ressources, et la nécessité de revenir d’urgence à des niveaux de production et de consommation permettant la permanence de la vie sur Terre.

    Plusieurs des amendements déposés nous laissent pourtant espérer à une rédaction plus ambitieuse.

    Là où, le 20 juin dernier, le Ministre de la transition écologique et solidaire Nicolas Hulot a proposé une phrase peu engageante : « La République agit pour la préservation de l’environnement et de la diversité biologique et contre le changement climatique », soit avec un verbe peu contraignant -assure serait plus fort ; il a également évoqué l’insertion de la finitude des ressources de la planète dans ce premier article de la Constitution, qui souffrirait de faiblesses juridiques.

    Toutefois, ainsi que le montrent les amendements souhaitant inscrire dans la Constitution les « équilibres écosystémiques », le « patrimoine naturel », la « raréfaction des ressources », la « règle verte », la « résilience » ou encore, ainsi que nous l’avions suggéré, les « limites planétaires », cela est souhaitable, et possible !

    Notre affaire à tous a donc fait parvenir Argumentaire limites planétaires sur cette question précise, et continuera à faire entendre sa voix pendant l’examen du texte (suivez ici les différents communiqués de réaction aux débats parlementaires).

    Enfin, d’autres amendements ont un intérêt certain dans le débat pour la protection de et l’attribution de droits à la nature : notamment celui déposé par Delphine Batho pour la reconnaissance des « biens communs », ou encore plusieurs amendements de Paul-André Colombani qui demande notamment à ce que l’environnement soit considéré comme le patrimoine commun des êtres vivants, et non pas seulement des êtres humains.

  • Le 27 juin : combattre la criminalité environnementale et les écocides

    Le 27 juin : combattre la criminalité environnementale et les écocides

    Le 27 juin prochain, les eurodéputé.e.s du Groupe Verts/ALE du Parlement européen, dont Pascal Durand, administrateur de Notre affaire à tous, organisent une conférence dédiée à la criminalité environnementale et aux écocides. Valérie Cabanes, co-fondatrice et elle aussi administratrice de Notre affaire à tous, y participera.

    De 15 à 18h30, en salle ASP A1G3

    Toutes les informations ici

     

    15h00 – 15h10
    Ouverture par Florent Marcellesi 

    PANEL 1 – La montée des crimes environnementaux. Une menace croissante sur les ressources naturelles, la paix, le développement et la sécurité.

    Modérateur: Pascal DURAND

    15h10 – 16h10
    Intervenants:

    • Christian NELLEMANN, Responsable de l’unité Réponse rapide et directeur de RHIPTO.
    • Jo BLACKMAN, Chargé de campagne (Bassin de la forêt du Congo), Global Witness
    • Sebastian LOSADA, Conseiller Océans chez Greenpeace International.
    • Johanna ENGSTROM, Legal officer, Criminal Procedural Law, DG Justice, European Commission.
    • Miriam GARCÍA TORRES, Commission européenne, DG Environnement

    “Enterprises européennes en Amérique latine en guerre contre la vie”.

    16h10 – 16h30  
    Questions & réponses

    16h30 – 16h40   
    Pause café

     

    PANEL 2 – Faire vivre la justice environnementale pour combattre la criminalité environnementale.

    Modératrice: Michèle Rivasi

    16h40 – 17h40
    Intervenants :

    • Valérie CABANES, porte-parole de End Ecocide on Earth, Notre affaire à tous

    “The European Citizen Initiative End Ecocide in Europe (EEE).”

    • Françoise TULKENS, juge et ancienne Présidente du Tribunal Monsanto.

    17h40 – 18h15
    Questions & réponses

    18h15 – 18h30
    Remarques conclusives

  • Réforme constitutionnelle : Nicolas Hulot retient les propositions des associations

    Réforme constitutionnelle : Nicolas Hulot retient les propositions des associations

    Communiqué de presse, Notre Affaire à Tous, le 20 juin 2018

    En ce mercredi 20 juin 2018, le Ministère de la transition écologique et solidaire Nicolas Hulot a affirmé à BFM TV que l’environnement, le climat et la biodiversité, mais également la finitude des ressources et les limites planétaires, devaient être et seraient inscrits à l’article 1er de notre loi fondamentale.

    La semaine passée, l’association Notre affaire à tous exprimait ses préoccupations quant aux propositions formulées et adoptées par la Commission du Développement Durable de l’Assemblée nationale quant au projet de réforme constitutionnelle. Pour Marie Toussaint, présidente de l’association, “La position du Ministre vient soulager et rendre espoir à toutes celles et tous ceux qui souhaitent voir la France revenir à une consommation d’une seule planète, et ainsi mieux protéger les droits de nos concitoyen.ne.s.”

    La proposition formulée par de nombreuses ONGs, dont Notre affaire à tous, la Fondation pour la Nature et l’Homme, ainsi que les porteurs de l’Appel pour une Constitution écologique dont CliMates, le REFEDD et le WARN, vise précisément  à garantir, parmi les normes fondamentales de la République, la lutte contre le changement climatique, pour la préservation de la biodiversité et le respect des limites planétaires. Une nécessité absolue, au vu des rapports scientifiques qui, quasi-quotidiennement dans le monde, interpellent sur l’urgence de la protection du vivant.

    L’inscription des limites planétaires dans la Constitution pose, semble-t-il, des questions juridiques. Elles ont pourtant été adoptées par les Nations-Unies comme un cadre de travail scientifique, pouvant permettre, à l’instar de ce qui se pratique sur les médicaments ou les substances chimiques et toxiques, de circonscrire les activités humaines et de prévenir les actions ayant un effet notable et irréversibles sur l’environnement. Le droit a déjà, et peut ici également, adopter de telles mesures.

    Pour Valérie Cabanes, l’une des contributrices majeures de la rédaction de la proposition, “L’inscription des limites planétaires dans le droit ouvre aussi la voie à la pénalisation des crimes contre la sûreté de la planète, les écocides”.

    Notre affaire à tous rappelle également son soutien aux amendements visant à donner des droits à la nature, en premier lieu aux animaux, déposés par le député Paul-André Colombani.

    Rappel de la formulation préconisée par les ONGs et de nombreux experts : “La République veille à un usage économe et équitable des ressources naturelles, garantit la préservation de la diversité biologique et lutte contre les changements climatiques dans le cadre des limites planétaires”.

  • Les 30 juin et 1er juillet : Grenoble Zéro Fossile !

    Vous souhaitez vous engager pour que votre ville n’investisse plus dans les énergies fossiles ? Vous aimeriez que votre ville porte plainte contre les multinationales d’énergies fossiles les plus pollueuses et que celles-ci prennent en charge les coûts d’adaptation au changement climatique ?

    Notre Affaire à tous et 350 organisent deux évènements à Grenoble, une conférence pour comprendre les enjeux du désinvestissement des industries fossiles et des actions en justice pour le climat, suivie le lendemain d’une formation pour agir près de chez vous. Ces deux moments sont faits pour vous si vous habitez à Grenoble ou bien dans une autre commune et souhaitez découvrir tous les outils pour monter une campagne près de chez vous !

    Inscrivez-vous pour assister aux évènements ici

    Samedi 30 juin : une conférence pour découvrir les enjeux du désinvestissement et de l’action en justice climatique, avec la présence de 350, Notre Affaire à tous ainsi que des élus locaux.

    RDV de 19h à 21h à Cap Berriat NORD
    5, rue Georges Jacquet
    38000 GRENOBLE

    Avec : Victoire Guillonneau (350.org), Sébastien Mabile et Anaïs Rémont (Notre affaire à tous), Vincent Fristot (adjoint au Maire de Grenoble en charge de l’urbanisme et de la transition, Président de Grenoble Gaz et Electricité) et Pierre Mériaux (délégué au Maire de Grenoble au tourisme et à la montagne).

    Dimanche 1er juillet : une formation pour apprendre de façon collective à s’organiser dans sa ville, imaginer des actions créatives pour faire parler du sujet et constituer des groupes ou rejoindre les groupes locaux qui pourront porter ces questions auprès des municipalités.

    RDV de 10h à 13h à Cap Berriat NORD
    Pour celles et ceux qui le souhaitent, nous partagerons ensuite un repas ensemble !

    Le climat se réchauffe et les villes alpines sont déjà touchées directement, que ce soit par la fonte des neiges, l’érosion des sols ou le préjudice touristique. Pourtant, aucun mécanisme ne permet réellement aux citoyen.ne.s de garantir l’application de l’Accord de Paris, ni même de dénoncer les responsables. Il est donc nécessaire de mettre en place des moyens juridiques permettant aux citoyen-nes de défendre le climat en justice. Et au niveau local, vous pouvez agir en demandant à votre ville de se libérer de l’argent public investi dans les énergies fossiles.

    Rejoignez-nous et venez rencontrer d’autres personnes près de chez vous qui sont prêtes à se mobiliser pour peser localement et participer à des actions en faveur du climat. Nous avons besoin que de nombreuses personnes dans notre entourage et partout dans le monde se lèvent, se rassemblent et agissent ensemble. C’est maintenant que nous vous proposons d’agir !

    L’événement facebook

  • Il est urgent d’agir : découvrez nos visuels pour la pétition du Recours Climat Citoyen !

    Il est urgent d’agir : découvrez nos visuels pour la pétition du Recours Climat Citoyen !

    Déjà près de 90 000 personnes ont apporté leur signature pour soutenir le recours devant la Cour de Justice de l’Union Européenne des 11 familles impactées par le dérèglement climatique du #PeoplesClimateCase. Vous aussi, faites connaître cette pétition et partagez-la à vos proches !

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  • Réforme constitutionnelle : des inquiétudes pour la planète, teintées de belles propositions

    Réforme constitutionnelle : des inquiétudes pour la planète, teintées de belles propositions

    Communiqué de presse, Notre Affaire à Tous, le 13 juin 2018

    L’association Notre affaire à tous est préoccupée par les discussions en cours au sein de la Commission du Développement Durable de l’Assemblée nationale quant au projet de réforme constitutionnelle. En effet, alors que les discussions laissaient espérer une amélioration sensible de la prise en compte de l’environnement et du climat dans le projet de réforme constitutionnelle, le rapporteur pour avis du projet de loi Christophe Arend a proposé un amendement visant à intégrer à l’article 1er  “la préservation de l’environnement”.

    Cette proposition est insuffisante, voire inutile, puisqu’il ne s’agirait ici que de copier-coller des éléments déjà contenus au sein de la Charte de l’environnement, sans renforcer l’obligation de préservation du climat et de la biodiversité, sans inciter au respect des limites planétaires, ainsi que d’autres Etats dans le monde l’ont déjà fait. Les dispositions que Christophe Arend propose d’ajouter à l’article 1er manquent ainsi cruellement d’efficacité,  dans un contexte où l’état de notre planète se dégrade de plus en plus rapidement. Notre affaire à tous rappelle la proposition formulée par de nombreuses ONGs, visant à inscrire à l’article premier de la Constitution “La République veille à un usage économe et équitable des ressources naturelles, garantit la préservation de la diversité biologique et lutte contre les changements climatiques dans le cadre des limites planétaires”. Par ailleurs, nous devons rester vigilant.e.s quant à certains amendements visant à remplacer le principe de précaution par un principe “d’innovation responsable”. Cette démarche peut rapidement constituer une menace et un danger majeurs pour les humains et la planète.

    Des droits pour la nature. Notre affaire à tous se réjouit de l’adoption d’un amendement visant à constitutionnaliser le principe de non-régression. Notre association, qui oeuvre pour la justice climatique et environnementale et la protection des communs naturels, tient également à féliciter le député Paul-André Colombani pour ses divers amendements allant dans le sens de l’attribution de droits à la nature, en demandant notamment à reconnaître l’environnement comme le patrimoine commun de l’ensemble des “êtres vivants”. Des droits sont déjà partiellement reconnus à la nature par la loi française, à travers le préjudice écologique ou le “principe unitaire de vie” inscrit au sein du Code de l’environnement des îles Loyauté de Nouvelle-Calédonie. Il est grand temps d’ouvrir, en France, cette nouvelle page de la relation de l’humain à la nature et au vivant. Notre Affaire A Tous soutient également les amendements ambitieux du député Loic Prud’homme, reprenant les propositions formulées par les ONGs.

    Face à l’urgence climatique et environnementale, et afin de faire de la France un pays exemplaire au niveau international, Notre affaire à tous demande aux député.e.s et au gouvernement de garantir l’effectivité de l’actuelle réforme pour la préservation des communs naturels. Notre affaire à tous poursuivra son action pour mettre la Constitution à l’heure du climat, à travers la mobilisation citoyenne et un plaidoyer soutenu auprès des parlementaires.

     

    Contact presse : Marie Toussaint, marie@notreaffaireatous.org, 0642008868

  • Dossier de presse du recours climat citoyen

    Dossier de presse climat citoyen 

    Des familles d’Europe, d’Afrique et du Pacifique, incluant de jeunes enfants, ont assigné ce jeudi 24 mai le Parlement et le Conseil Européens devant la Cour de Justice de l’Union Européenne pour échouer dans son rôle de protection des citoyen.ne.s pour cause d’un niveau trop élevé d’émissions à l’horizon 2030. C’est la toute première action en justice pour le climat au niveau de l’Union européenne, la première également à soulever la responsabilité de l’Union d’agir pour l’ensemble des citoyen.ne.s du monde.

    Les familles plaignantes sont accompagnées par un grand nombre d’ONG, d’avocat.e.s et de scientifiques qui croient fermement que l’Union Européenne peut et doit être plus ambitieuse dans ses objectifs climat à l’horizon 2030.

    1/ QUI SONT LES PLAIGNANT.ES ?

    Onze familles d’Europe, d’Afrique et du Pacifique, comptant de jeunes enfants, dont les moyens de subsistance sont et seront menacés par les effets du changement climatique en Europe et à l’étranger, déposent une plainte contre le Parlement et le Conseil européen affirmant que l’objectif actuel de l’UE de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40% d’ici 2030, par rapport au niveau de 1990, est inadéquat par rapport à la nécessité réelle de prévenir les changements climatiques dangereux et insuffisant pour protéger leurs droits fondamentaux à la vie, à la santé, au travail et à la propriété.

    2/ QUE DEMANDENT T’ILS.ELLES?

    Les familles plaignantes demandent à l’Union européenne :

    D’agir plus et mieux, car les dispositions actuellement prévues ne permettent pas d’atteindre les objectifs fixés avant même l’adoption de l’Accord de Paris.

    De rehausser ses ambitions de réduction des émissions de gaz à effet de serre de -40% à au moins -55% à horizon 2030 par rapport au niveau de 1990

    Ici, le dossier de presse dans son intégralité

  • Poursuivre les multinationales pollueuses

    Guide d’action pour les collectivités

    1.Le coût croissant du changement climatique

    Dans le monde, le coût des catastrophes naturelles explose, tant et si bien qu’Henri de Castries, PDG du grand assureur Axa, indiquait déjà en décembre 2015 qu’“un monde plus chaud de 4 degrés sera impossible à assurer”.

    En 2016, les catastrophes naturelles en France et en Allemagne ont coûté 6 milliards d’euros, soit autant que le “trou de la Sécu” en France. Le climat cause des pertes, et ce sont les gens qui payent et non les vrais responsables, qui eux, devraient payés. C’est aux multinationales de payer.

    2.La responsabilité de ces pollueurs majeurs

    En 2014, le rapport Carbon Major piloté par Richard Heede, désormais mondialement reconnu, révèle que 90 entreprises sont responsables de 63% des émissions carbone depuis 1751.

    3.Répondre aux besoins de justice et de cohésion sociales, ainsi que d’ordre public

    Les collectivités pointent enfin du doigt les inégalités sociales avec lesquelles le changement climatique impacte les citoyen-nes. Les plus pauvres paient le prix des lourdes conséquences des actes les plus riches, et personne ne sait ou ne veut faire payer les prix des conséquences aux plus riches. Si nous manquons encore d’études et de données en France, nous savons qu’en Angleterre, plus proche de nous, 16% des 10% les moins aisé-es sont exposé-es aux inondations contre 1% seulement des 10% les plus riches. 

    4.Les collectivités victimes et actrices majeures de la protection du climat : inventer et construire un régime de responsabilité climatique 

    Les villes et collectivités figurent parmi les premières victimes du réchauffement climatique : les villes les plus peuplées pourraient notamment voir leurs températures augmenter d’entre 7 et 8°C d’ici 2100, selon une étude de la revue Nature Climate Change. Les villes et collectivités se sont imposées dans les négociations et l’action climatique autour du monde. En réclamant réparation, les collectivités engagées dans des actions en justice climatique concrétisent cet engagement et contribuent à créer le cadre de la justice environnementale du 21e siècle.

    Aujourd’hui, les discussions sur la prise en charge de l’adaptation et des pertes et dommages dus au changement climatique se concentrent au sein des conférences des parties des Nations-Unies mais le bilan reste tout de même mitigé.

    C’est à la communauté internationale dans son intégralité qu’il est fait appel pour abonder le fonds mis en place, acteurs privés mais également publics. Et le États se montrent jusqu’alors incapables d’établir des dispositifs pour pertes et préjudices, c’est- à-dire un mécanisme de responsabilité supposé dissuader les pollueurs, de polluer. Un groupe de travail a été lancé lors de la COP23, avec pour mission d’analyser les montants qui pourraient être réclamés, et leurs pistes de financement.

    Les collectivités doivent mettre en place une garantie efficace des droits dont disposent les personnes.

     

    Ici, le Guide d’action pour les collectivités