Présentation
L’anthropocentrisme est souvent perçu comme la cause fondamentale de la crise écologique que nous traversons. Il importe par conséquent de repenser notre relation au vivant afin de mieux le préserver et le protéger. Cela est possible grâce au droit, et notamment aux droits de la Nature.
Les droits de la Nature consistent à reconnaître des entités naturelles comme des sujets de droits, parfois dotés d’une personnalité juridique, les faisant ainsi passer du statut de “chose” à celui de “personne”. Les entités naturelles sont alors dotés de droits fondamentaux tels que le droit à exister, à s’épanouir, à se régénérer, à remplir ses fonctions écologiques essentielles et à agir en justice pour défendre ses intérêts par l’intermédiaire de porte-paroles.
Les droits de la Nature sont une des innovations juridiques les plus intéressantes car elle s’éloigne de la conception traditionnelle d’une “nature objet”, qui considère la nature comme une propriété et concentre sa protection exclusivement sur le droit des personnes à un environnement sain, pour céder sa place à une notion qui reconnaît ses propres droits en faveur de la nature. Il s’agit d’un véritable changement de paradigme juridique.
Par ces droits, nous pouvons défendre la Nature qui, jusque-là, était sans voix. Il ne s’agit pas d’ôter aux humains leurs droits, mais de reconnaître les interrelations qui existent entre les humains et la Nature.
Objectifs
- Créer un droit adapté aux limites planétaires. Il est urgent de reconnaître, juridiquement, les limites de notre planète pour prendre en compte les équilibres biologiques des écosystèmes et leur capacité à se renouveler. Cela se traduit par la reconnaissance de droits à la Nature.
- Dépasser la dualité Nature/culture. Les droits de la Nature impliquent également de passer d’une vision anthropocentrique, où les écosystèmes sont perçus comme des ressources naturelles faites pour satisfaire les besoins humains, à une vision écocentrique, où les entités naturelles sont respectées pour leur valeur intrinsèque.
- Faire avancer le plaidoyer à l’échelle nationale. Les différentes initiatives locales que nous accompagnons contribuent à faire avancer le plaidoyer pour la reconnaissance des droits de la Nature à l’échelle nationale.
- Créer des liens avec la sphère universitaire. Nous valorisons les approches collaboratives et les projets pluridisciplinaires avec les universitaires.
Comment
Les juristes de Notre Affaire À Tous étudient les décisions de justice, les textes de lois et les Constitutions à travers le monde qui ont reconnus des droits à des entités naturelles afin de s’en inspirer pour le plaidoyer. Nous avons à cet effet publié en 2022 un ouvrage, Les droits de la Nature, Vers un nouveau paradigme de protection du vivant, qui recense une soixantaine de cas de reconnaissance de droits à des entités naturelles à travers le monde.
Nous accompagnons également des collectifs et des élus locaux à déployer les droits de la Nature à l’échelle des territoires. Face à des projets imposés et polluants qui peuvent menacer la santé des écosystèmes, les droits de la Nature deviennent alors un outil de résistance locale. Nous accompagnons des collectifs à rédiger, proclamer et porter des déclarations de droits (de fleuves, de rivières, de forêts…) qui deviennent des outils de mobilisation citoyenne et politique.
Enfin, nous collaborons sur des projets pionniers tels que Parlement de Loire et Vers une internationale des rivières qui mobilisent les imaginaires pour mettre en place de nouveaux récits pour et avec les droits de la Nature.

Nos actions
Accompagnement de collectifs et élus locaux
Nous accompagnons plusieurs collectifs et élus locaux à rédiger, proclamer et porter des déclarations de droits.
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Participation à des projets scientifiques et pluridisciplinaires :
Parlement de Loire et Vers une internationale des rivières.
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Représentation de la Nature en entreprise
Et si la Nature disposait d’un vote et d’une voix au sein des entreprises ?
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Nos ressources
Une carte d’évènements